Nouvelle République et éligibilité de Talon en 2026 : la Cour constitutionnelle appelée à trancher

Touré Soulémane
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Dorothée Sossa, Président de la Cour constitutionnelle.

Au Bénin, l’ancien candidat à la présidentielle et opérateur économique, Christian Lagnidé a déposé lundi 27 janvier 2025, un recours auprès de la Cour constitutionnelle. Il soulève des questions d’importance sur la révision constitutionnelle de 2019, notamment concernant l’entrée du Bénin dans une « nouvelle République » et l’éligibilité de Patrice Talon en 2026.

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Christian Lagnidé veut savoir ce qu’il en est des différentes spéculations qui ne cessent de défrayer la chronique ces derniers jours au Bénin. La révision constitutionnelle de 2019 a-t-elle véritablement instauré une nouvelle République ? Cette interrogation divise l’opinion publique, d’autant plus que plusieurs éléments ont modifié la structure de l’État.

Parmi les principaux changements, on note l’instauration d’un binôme présidentiel (président et vice-président élus conjointement) et la modification de la durée des mandats législatifs, désormais de cinq ans. De plus, lors de la présidentielle de 2021, la passation de service n’a pas suivi les modalités traditionnelles, ce qui nourrit encore davantage le débat.

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Selon 24 h au Bénin, concernant l’éligibilité de Patrice Talon pour la présidentielle de 2026, le recours déposé par Christian Lagnidé, fait référence aux articles 42 et 157, alinéa 3, de la Constitution révisée. Selon l’interprétation des dispositions actuelles, le président en fonction pourrait légalement briguer un second mandat, dans le cadre de la nouvelle organisation institutionnelle.

Face à ces enjeux, Christian Lagnidé considère que la Cour constitutionnelle doit clarifier ces points juridiques essentiels. En tant que garante de la Constitution, elle est invitée à fournir des réponses précises qui dissiperont les incertitudes et orienteront l’opinion publique sur ces questions cruciales pour l’avenir politique du Bénin.

La décision de la Cour est désormais attendue, et ses conclusions auront un impact majeur sur le paysage politique à l’approche de 2026.

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Soulémane Touré, journaliste écrivain béninois, diplômé des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Institut Universitaire Panafricain de Porto-Novo depuis 2018. Fort d’une solide expérience acquise auprès de médias locaux et internationaux, il s’est imposé comme un professionnel polyvalent, alliant rigueur, curiosité et engagement. Généraliste dans l’âme, il excelle particulièrement dans les domaines politique, sportif, environnemental et sanitaire. Aujourd’hui, journaliste à Africaho (un média réputé au Bénin pour sa promptitude), il continue de faire valoir sa plume affûtée et son sens de l’analyse, au service d’une information fiable, pertinente et accessible.
3 Comments
  • Le français de l’article 42 n’est pas si compliqué jusqu’à ce qu’on demande à la cour son explication. Quelque soit ce que l’article 157 alinéa 3 dit, la partie  » En aucun cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la République. » que stipule l’article 42 a tout dit. À moins qu’il y a autre intention derrière ce genre de recours.

  • Si nos dirigeants sont sérieux envers eux-mêmes, il n’y a pas de polémique en la matière, tout le monde sait que le mandat présidentiel au Bénin est de 2 mandats donc il faut arrêter de nous mélanger, seul le peuple est souverain et nous n’accepterons pas vos roublades.

    Laissez-nous tranquille.

  • La Révision de quelques articles de la constitution ne fait pas d’elle une république. Pour le commun des mortels, depuis 2019, l’article 42 dont on parle ici est clair: NUL NE PEUT FAIRE PLUS DE 2 MANDATS DANS SA VIE .
    Pardon, que les Politiques nous laisse tranquille avec affaire de Nouvelle République, Compteur à Zéro.

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