L’opposant gabonnais Alexandre Barro Chambrier a été investi candidat du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) à la présidentielle du 26 août prochain. A la faveur d’un congrès extraordinaire de son parti, il a tenu un discours incisif contre le président Ali Bongo, candidat pour un troisième mandat.
Alexandre Barro Chambrier se dresse devant les ambitions d’Ali Bongo, candidat à sa propre succession, et ceci, pour un troisième mandat à la tête du Gabon. L’opposant qui était proche du pouvoir – ministre dans le gouvernement de Bongo père – a été investi dimanche par son parti. Face aux militants et sympathisants de cette formation politique d’opposition, l’ex-économiste de 65 ans, passé à l’opposition en 2016, a tenu un tenu incisif contre le pouvoir d’Ali Bongo. « Aujourd’hui, après ces 14 longues années de gouvernance, c’est un Gabon déchiré, pillé, endetté et appauvri que nous avons sous nos yeux. Le résumé du bilan du régime actuel est le suivant : zéro plus zéro égal zéro ! », a-t-il déclaré, rapporte RFI.
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« Appel à l’alternance »
Dimanche, l’ancien ministre du pétrole a appelé à l’union entre les forces d’opposition à Ali Bongo. L’acteur politique qui était depuis plusieurs semaines déjà, dans plusieurs localités du pays espère faire l’unanimité et rassembler autour de lui. Car, pour l’heure, plusieurs opposants entendent prendre prendre part individuellement au scrutin du 26 aout 2023. Ce qui de loin, constitue sans doute, l’opportunité pour le Chef de l’Etat gabonnais de s’imposer facilement dans les urnes.
« Je suis prêt à relever le défi pour au moins trois raisons. D’abord, parce que j’ai réalisé que ce régime est devenu incapable de se réformer. Ensuite, conformément à mes valeurs et à mes principes patriotiques, je suis resté déterminé et loyal vis-à-vis du peuple gabonais. Enfin, mon cœur et ma conscience ne connaîtront pas la paix tant que mes frères et sœurs rencontrés aux quatre coins de notre pays seront dans la souffrance. », a-t-il laissé entendre.
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Ali Bongo quant à lui, a mis un terme au suspens qui planait sur son intention ou non de briguer un troisième mandat au Gabon. En effet, ce dimanche 9 juillet 2023 lors d’un déplacement à Nkoku, près de la capitale, Libreville, il a déclaré sa candidature pour un troisième mandat. « J’annonce officiellement aujourd’hui, je suis candidat », a-t-il déclaré.