L’opposant Ousmane Sonko a fait jeudi 6 juillet 2023, de lourdes annonces lors de sa première prise de parole depuis que le Chef de l’Etat Macky Sall a renoncé lundi à ne pas briguer un troisième mandat. Le leader du Pastef promet des élections au Sénégal dans un “chaos indescriptible” si sa candidature à la présidentielle de 2024 est empêchée.
Ousmane Sonko tient fermement à participer à l’élection présidentielle du 24 février 2024 au Sénégal. L’opposant l’a réaffirmé à nouveau jeudi, dans un entretien sur France 24. « Il n’y aura pas d’élection dans ce pays, ou alors ce sera dans un chaos indescriptible si par des combines judiciaires le président Macky Sall voulait empêcher ma candidature », prévient-il.
Rappelant que la justice par le biais du président sénégalais, tente de le rendre inéligible au scrutin, il indique que rien ne va l’empêcher. Malgré “l’acharnement” du pouvoir pour l’éliminer de la course à la présidentielle selon lui, le leader du Pastef s’est dit “prêt à pardonner”, et même à “oublier” s’il peut participer à l’élection.
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Sur la déclaration de Macky Sall lundi, le farouche opposant estime tout banalement que le président a renoncé à une troisième candidature, “non pas parce qu’il est un démocrate”, mais à cause de la “pression populaire et internationale”. Selon lui, il n’y a pas de raison de le “féliciter” pour cela. Cependant, il lui souhaite (Macky Sall), «de terminer ce mandat en beauté et de pouvoir partir dans la sérénité, lui et sa famille ».
Ousmane Sonko a également affirmé qu’il n’y a aucun contact “officiel” ou “officieux” entre lui et le président. Il s’est par ailleurs dit prêt “à faire des sacrifices” pour “apaiser” le pays, mais a rappelé qu’il ne discuterait pas “le couteau à la gorge”.
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Condamné il y a un mois à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, Ousmane Sonko est en l’état actuel de sa condamnation inéligible à la présidentielle de février 2024 au Sénégal. Cette condamnation pour rappel, a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, faisant 16 morts selon les autorités et une trentaine selon l’opposition.