Azali Assoumani obtient visiblement un troisième mandat consécutif à la tête des Comores. Les résultats provisoires publiés ce mardi le placent vainqueur de l’élection présidentielle de dimanche. L’ancien militaire putschiste a été élu dès le premier tour avec officiellement 33 209 voix, soit 62,97% des suffrages exprimés selon le président de la commission électorale (Céni), Idrissa Said Ben Ahmada.
Contrairement à l’engouement espéré autour de ce scrutin qui étant pourtant décisif au regard des différents candidats en lice, c’est plutôt un taux de participation dérisoire que la Céni a communiqué : seulement 16,30%. Le docteur Salim Issa Abdallah du parti Juwa arrive deuxième avec 20,26% des voix. Les quatre autres candidats d’opposition font de 1 à 5,88 % des voix.
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Les contestations de l’opposition
Faut-il le rappeler, une frange de l’opposition avait appelé au boycott du scrutin. De nombreux Comoriens expliquaient aussi, sans nécessairement vouloir suivre cet appel précisément, ne pas croire dans un processus électoral qu’ils estimaient jouer d’avance. Ce matin, les observateurs internationaux de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Union africaine (UA) notamment, ont déclaré qu’ils jugeaient que le scrutin s’était globalement déroulé de manière libre et transparente. Cette affirmation est scandaleuse pour les cinq candidats d’opposition qui avaient dénoncé de manière conjointe dès dimanche soir, avant même la fin du vote, des fraudes et des bourrages d’urnes.