« Que Dieu pardonne Adrien Houngbédji, car, en réalité, il ne sait pas ce qu’il fait. », Rachidi Gbadamassi

Casimir Vodjo
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Rachidi Gbadamassi

Lors d’une cérémonie de présentation de vœux, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Maître Adrien Houngbédji, a exprimé des critiques sur la gouvernance du président Patrice Talon, notamment en matière d’État de droit et de libertés. Des propos qui ont suscité des réactions, notamment celle du ministre conseiller Rachidi Gbadamassi, qui n’a pas manqué de dénoncer une posture opportuniste et contradictoire.

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Maître Adrien Houngbédji, figure emblématique du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), a pris position sur la situation politique actuelle au Bénin. Lors d’une intervention publique le vendredi 31 janvier 2025, il a déploré l’existence de prisonniers et d’exilés politiques dans le pays, tout en remettant en question la condamnation de plusieurs proches du chef de l’État pour complot contre la sûreté de l’État.

Selon lui, ces condamnations sont la conséquence d’une politique d’exclusion. Une déclaration qui a fait réagir le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi, membre du Bloc Républicain, qui a réfuté ces accusations avec une rare virulence. « Dieu pardonne Adrien Houngbédji, car, en réalité, il ne sait pas ce qu’il fait », a, en amont, lancé Rachidi Gbadamassi qui estime que M. Houngbédji n’est certainement pas « content de l’échec du projet de complot contre l’autorité de l’Etat ». « Il fait partie du passé honteux dont le chef de l’Etat Patrice Talon a récemment parlé », a ajouté le Buffle de Parakou.

Dans sa réaction, Gbadamassi a qualifié Houngbédji d’« opportuniste » et d' »homme politique sans conviction, inconstant et versatile ». Il estime que l’ancien président de l’Assemblée nationale tente de manipuler l’opinion publique pour servir ses propres intérêts. « Adrien Houngbédji dit une chose et son contraire », a-t-il affirmé, en rappelant que ce dernier avait soutenu en 2018, les réformes engagées par le président Talon avant de s’y opposer aujourd’hui.

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Le ministre conseiller a également souligné que Houngbédji avait participé à l’adoption du Code du numérique, qualifié aujourd’hui par certains de liberticide. Il accuse l’ancien président de l’Assemblée de retourner sa veste en fonction de ses intérêts politiques et personnels. « Chaque fois que ses intérêts sont menacés, il devient un opposant de circonstance« , a déclaré Gbadamassi, avant d’appeler au respect des décisions de justice concernant les affaires de sûreté de l’État.

Cette passe d’armes illustre les tensions persistantes au sein de la classe politique béninoise, notamment entre les anciens alliés du régime Talon. Alors que le débat sur l’État de droit et les libertés publiques reste vif, la réaction de Rachidi Gbadamassi traduit une volonté de fermeté du pouvoir face à toute remise en question de sa gouvernance. De son côté, Adrien Houngbédji continue d’entretenir le flou sur ses intentions politiques, rendant l’avenir des alliances encore incertain à l’approche des prochaines échéances électorales.

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