Dans une attaque perpétrée par les combattants des Forces démocratiques allies (ADF) à Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), 26 civils ont perdu la vie, dont 12 enfants. Les ADF, une coalition de groupes armés ougandais, continue de sévir malgré les opérations militaires conjointes menées par l’Ouganda et la RDC depuis fin 2021.
La nuit de lundi à mardi, un quartier périphérique de la ville d’Oicha, près de Beni, a été le théâtre d’une attaque meurtrière menée par les combattants des ADF. L’attaque a eu lieu peu avant minuit, laissant 26 civils sans vie, parmi lesquels figuraient tragiquement 12 enfants, selon Constantin Kambale, responsable local de la Croix-Rouge.
Nicolas Kikuku, le maire de Oicha, a confirmé ce bilan tragique et a condamné l’attaque, soulignant que les terroristes avaient visé une zone éloignée des positions des forces de sécurité.
La violence qui a éclaté après cette attaque a provoqué des échauffourées dans la région. Des manifestants en colère ont incendié des camions du Programme alimentaire mondial (PAM) qui transportaient des vivres destinés aux déplacés. Les autorités ont tenté d’empêcher les manifestants de transporter les corps des victimes, ce qui a suscité des critiques sur l’impact de ces protestations sur les plus vulnérables de la population.
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Malgré les opérations militaires conjointes lancées par l’Ouganda et la RDC contre les ADF dans le territoire de Beni depuis fin 2021, cette attaque tragique souligne que la menace persiste. Les ADF, une coalition de groupes armés ougandais, ont émergé en opposition au régime du président ougandais Yoweri Museveni. Depuis 1995, ils se sont repliés dans l’Est congolais, où ils sont responsables de nombreuses atrocités. En 2019, Daech a désigné l’ADF comme sa branche en Afrique centrale, ajoutant à l’urgence de la lutte contre cette menace persistante.