Alors que la situation sécuritaire se détériore dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), notamment à Goma, le président Félix-Antoine Tshisekedi a adressé un message solennel à la nation. Dans son discours, le patron de Kinshasa a promis une « riposte vigoureuse » pour défendre l’intégrité territoriale du pays. Il a également dénoncé l’inaction de la communauté internationale face à la crise.
Dans son allocution diffusée sur la Radio-Télévision nationale congolaise, le président Félix Tshisekedi, a affirmé que les Forces armées de la RDC (FARDC) sont pleinement mobilisées pour repousser l’offensive des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23). « Une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours. Nos vaillantes forces armées de la RDC, symbole de courage et de patriotisme, sont prêtes à défendre chaque centimètre de notre territoire », a-t-il déclaré.
Appelant à une mobilisation nationale, Félix Tshisekedi a exhorté tous les Congolais, y compris les acteurs politiques, à soutenir les efforts militaires pour repousser l’ennemi. Il a également annoncé avoir tenu des réunions de crise avec le gouvernement et le haut commandement militaire pour planifier la reconquête des zones occupées.
Une dénonciation de la communauté internationale
Le président congolais a exprimé son indignation face au silence des instances internationales, accusées d’inaction. « Votre silence et votre inaction (…) constituent un affront non seulement à la République démocratique du Congo, mais également aux valeurs universelles de justice et de paix », a-t-il lancé. Cette critique s’inscrit dans une longue série de tensions entre Kinshasa et certains partenaires internationaux, accusés de ne pas agir suffisamment pour stopper l’avancée du M23.
Par ailleurs, Tshisekedi a encouragé la jeunesse congolaise à rejoindre les rangs de l’armée afin de renforcer les capacités de défense du pays. Pour soutenir l’effort de guerre, il a annoncé une réduction du train de vie des institutions, afin de réorienter les ressources vers la sécurité nationale.
Les tensions régionales et les accusations mutuelles
La résurgence du M23, accusé par Kinshasa d’être soutenu par le Rwanda, exacerbe les tensions entre les deux pays. Alors que Kigali réfute toute implication, les accusations congolaises sont étayées par des rapports onusiens évoquant un soutien militaire rwandais au mouvement rebelle. Pour Kinshasa, le M23 est un groupe « terroriste », excluant toute négociation avec lui.
De son côté, le Rwanda considère cette situation comme une menace sécuritaire pour son territoire et accuse la RDC de s’être alliée avec des forces étrangères et des groupes armés anti-rwandais. Ces divergences rendent toute médiation diplomatique encore plus complexe.
Pour finir, Félix Tshisekedi a exhorté la population de Goma à faire preuve de courage et de vigilance face à l’offensive rebelle. Il a assuré que des plans de contingence sont mis en place pour protéger les civils et maintenir le fonctionnement des services essentiels. Dans un climat régional tendu, la RDC semble plus que jamais déterminée à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale.
