En République démocratique du Congo (RDC), la première banque de données numériques conforme aux standards internationaux a été inaugurée le mercredi 14 août à Kinshasa.
La RDC se dote de la première banque de données numériques d’Afrique centrale. Ce projet, réalisé grâce à une coopération entre Open Data Centres, un géant africain de l’infrastructure numérique, et le groupe Texaf, marque une importante étape pour le pays où une grande partie des serveurs sont encore hébergés à l’étranger.
Christophe Evers, président du conseil d’administration d’Open Access Data Centres à Kinshasa, a exprimé à RFI son optimisme quant aux impacts de cette nouvelle infrastructure. Selon lui, elle pourrait dynamiser l’économie numérique de la RDC et améliorer la fiabilité des services de télécommunications dans le pays.
« Nous sommes, en fait, un hôtel, pour les serveurs, explique-t-il. Nous offrons des services de sécurité, d’alimentation électrique, de connectivité. Et c’est là que je dis que notamment des opérateurs télécoms ou des opérateurs spécialisés ont leur rôle à jouer et seront des clients chez nous parce que, eux, vont prendre de l’espace chez nous et offrir ses services informatiques, notamment pour des administrations publiques ou pour des entreprises privées. »
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Le stockage des contenus internationaux majeurs
Il précise également que la banque de données est dotée d’un système de redondance de niveau 3, garantissant la continuité des services sans interruption. « Nous hébergeons les systèmes des banques et des opérateurs télécoms, avec douze réseaux actuellement connectés et une prévision d’expansion à dix-neuf. Les investissements sont considérables, » ajoute Evers.
Cette infrastructure devrait également permettre de stocker localement tous les contenus internationaux majeurs. « Actuellement, en l’absence d’un centre de données adéquat, même les administrations publiques doivent conserver leurs données à l’étranger, ce qui est en contradiction avec les régulations locales. Avec notre centre, il n’y a plus de raison de garder les données des citoyens congolais hors du pays, » conclut-il.