La justice congolaise a ainsi ouvert un dossier judiciaire à l’encontre du cardinal Fridolin Ambongo pour ses homélies et ses prises de position critiques à l’égard de la gestion politique et sécuritaire du pays.
Dans une déclaration, le procureur général Firmin M’vonde a ordonné l’ouverture d’un dossier judiciaire à l’encontre du prélat, accusant celui-ci de violer délibérément les consciences et d’inciter les populations à la révolte contre les institutions établies, ainsi qu’à des actes violents contre des vies humaines.
Le procureur a également mis en garde contre l’inaction à l’égard du cardinal Ambongo, avertissant que cela pourrait entraîner des poursuites pour complicité et déni de justice à l’encontre des responsables qui auraient omis d’agir. Il a exprimé ses regrets quant au refus du prélat de répondre à une invitation à se présenter à son office.
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En réaction à cette information, qualifiée de “coup de tonnerre” par la presse locale, l’archevêque ainsi que des représentants de l’Église n’ont pas immédiatement répondu aux sollicitations des médias.
Les prises de position du cardinal Ambongo lors de la messe de Pâques, critiquant la gestion du gouvernement et dénonçant des actes incitant à la rébellion dans l’est du pays, ont suscité des réactions. Des propos attribués au prélat ont également évoqué l’armement de groupes rebelles dans la région de l’est.
Il est à noter que le Cardinal Fridolin Ambongo, membre du cercle très restreint autour du pape François (C9), est une personnalité influente au sein de l’Église catholique en Afrique. Depuis 2023, il préside le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM), ce qui confère une portée significative à ses prises de position.