La situation en République démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, avec une montée des violences et des abus contre les civils. Selon le haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les violations des droits humains et la crise humanitaire « s’aggravent » à mesure que les combats s’intensifient, notamment dans la ville de Goma, dans l’est du pays.
La situation est inquiétante en République démocratique du Congo (RDC). Entre le 26 et le 30 janvier 2025, les affrontements ont causé la mort d’au moins 700 personnes, tandis que plus de 2 800 autres ont été blessées, selon les derniers chiffres des Nations unies. Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, a révélé que des exécutions sommaires et des actes de violence avaient été documentés au cours de cette période.
« Depuis le début du conflit, des bombes ont touché au moins deux camps de déplacés, faisant des blessés parmi les civils. Nous avons aussi documenté l’exécution sommaire d’au moins douze personnes par le M23 », indique l’ONU.
Les groupes armés, notamment le M23, ont occupé des écoles et des hôpitaux, forçant la population civile à se battre ou à travailler sous contrainte, aggravant ainsi la souffrance des habitants de la région. La prolifération des armes dans la zone a intensifié les risques de nouvelles violences, selon Jeremy Laurence. « La prolifération des armes actuellement à Goma exacerbe les risques de violences et d’abus », a-t-il déclaré.
L’évasion massives de prisonniers à Goma
Par ailleurs, le rapport fait état d’une évasion massive de prisonniers à Goma, au cours de laquelle au moins 165 femmes ont été violées par des détenus en fuite. Une situation qui a été confirmée par les autorités congolaises.
La crise sanitaire est tout aussi alarmante. Tarik Jasarevic, porte-parole de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a indiqué que les hôpitaux de Goma étaient saturés. « Les hôpitaux sont saturés et font face à un afflux de blessés », a-t-il déploré. Selon l’OMS, entre le 26 et le 30 janvier, 2 880 blessés ont été comptabilisés, la plupart souffrant de blessures par balles ou par éclats d’obus.
Face à cette situation dramatique, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a appelé à « la fin des violences » et a insisté sur le respect du droit international. Les appels à la paix et à la justice se multiplient alors que la communauté internationale tente de contenir les effets dévastateurs de ce conflit qui perdure depuis des années dans la région du Nord-Kivu.