En République Démocratique du Congo, des militaires ont perquisitionné les domiciles de l’opposant Moïse Katumbi et de son conseiller Salomon Kalonda.
La résidence de Moïse Katumbi, candidat à l’élection présidentielle prévue le 20 décembre 2023, a été perquisitionnée alors qu’il était absent. L’opposant dans ses déboires avec le pouvoir avait trouvé refuge à Lubumbashi depuis l’arrestation de son conseiller spécial, Salomon Kalonda, à l’aéroport de N’djili, il y a environ dix jours. Les autorités accusent Kalonda d’atteinte à la sûreté de l’État et de préparation d’un coup d’État.
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Francis Kalombo, avocat et porte-parole de Katumbi, a déclaré que les perquisitions effectuées en l’absence du propriétaire ou de ses avocats n’ont révélé aucun élément incriminant. Toutefois, les résidences de Salomon Kalonda, où il est accusé de détention illégale d’arme à feu et de munitions de guerre, d’incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et d’atteinte à la sûreté de l’État, ont également été perquisitionnées.
Des inquiétudes au sein des organisations non gouvernementales
Cette série de perquisitions a suscité des inquiétudes au sein des organisations non gouvernementales, qui ont exprimé leur préoccupation quant à la volonté apparente des services de sécurité de cibler les opposants politiques, les journalistes et les défenseurs des droits humains en montant de fausses accusations à l’approche des élections.
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Lors d’une conférence de presse à Kinshasa, le secrétaire général du parti de Katumbi, le député Bolengetenge, a dénoncé le “harcèlement politique” à l’encontre de Moïse Katumbi, accusant le pouvoir de Félix Tshisekedi de mener des agissements “innommables”. Ces développements surviennent après la répression de la marche de l’opposition le 20 mai dernier et l’interdiction d’un rassemblement devant le siège de la commission électorale.
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Les chancelleries occidentales ont également réagi quant au durcissement du climat politique à l’approche des élections, notamment de l’élection présidentielle à laquelle le président Tshisekedi, au pouvoir depuis 2019, s’est déclaré candidat. L’opposition soupçonne Tshisekedi de préparer une fraude massive et demande la recomposition de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et de la Cour constitutionnelle, deux institutions clés dans la gestion des résultats des scrutins.