Le Togo en marche vers une réforme de sa constitution. Selon les informations obtenues, cette réforme constituerait un tournant historique en mettant fin à la Constitution de 1992, jugée obsolète après de multiples amendements. Le projet de loi consacre une expansion des attributions du Premier ministre, qui serait désormais élu par l’Assemblée nationale et aurait en charge la définition et la mise en œuvre de la politique nationale, la gestion des affaires étrangères, ainsi que le commandement des forces armées et de sécurité.
Quant à la présidence de la République, elle subirait également une transformation majeure : le chef de l’État ne serait plus élu au suffrage universel direct, mais par l’Assemblée nationale. Son mandat, prolongé de 5 à 7 ans, pourra être renouvelé une fois. Cette réforme ouvrirait la voie à un potentiel prolongement de la présidence actuelle, permettant à Faure Gnassingbé de briguer deux nouveaux mandats de 7 ans. Le président exercerait désormais des fonctions davantage symboliques, incarnant le garant de l’unité nationale.
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En ce qui concerne le parlement, la bicaméralité serait maintenue avec le sénat et l’Assemblée nationale. Les députés seraient élus pour un mandat de 7 ans par suffrage universel direct, tandis que le sénat serait composé de représentants des collectivités locales, nommés en partie par le président de la République.
Les initiateurs de cette réforme affirment que la Constitution de 1992 ne répond plus aux exigences contemporaines et soulignent la nécessité de rééquilibrer les pouvoirs. Cette évolution constitutionnelle pourrait avoir un impact majeur sur la gouvernance et la stabilité politique du Togo.