La CEDEAO visiblement en difficulté avec le retrait du Mali, le Burkina Faso et le Niger se montre disposée à collaborer avec la Russie. En effet, interrogé par le média russe Sputnik sur la gestion des crises qui ont éclaté dans ces pays, Ali Touré a souligné que l’institution sous-régionale poursuit activement la recherche d’opportunités de partenariat et se montre ouverte à une collaboration étroite avec la Russie. « Il existe plusieurs domaines dans lesquels la CEDEAO coopère avec de nombreux partenaires. Je suis certain que lorsque nous nous assiérons autour de la table avec nos amis russes, nous pourrons identifier ces domaines pour le bénéfice de tous. Nous recherchons un partenariat qui nous aiderait à nous développer et qui nous unirait », a-t-il affirmé.
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La CEDEAO a été critiquée ces dernières années sur le continent africain pour son incapacité à résoudre différentes crises dans ses pays membres. En janvier, le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont annoncé leur retrait de la CEDEAO, accélérant ainsi le processus de désintégration de l’institution. Ces pays ont exprimé leur volonté de privilégier une entente commune au sein de l’Alliance des États du Sahel.
La Russie suit attentivement la situation et espère que les problèmes entre les pays membres de la CEDEAO pourront être résolus par le biais d’un dialogue équitable et mutuellement respectueux.
Rappelons qu’Omar Aliou Touré, âgé de 56 ans, avait été élu nouveau président de la Commission de la CEDEAO lors de la 61e session ordinaire de l’organisation sous-régionale tenue à Accra, au Ghana, le 3 juillet 2022. Il succède ainsi à l’Ivoirien Jean Claude Kassi Brou et est un diplomate spécialisé dans le développement et ancien fonctionnaire de la Banque islamique de développement (BID).