Léon Basile Ahossi s’invite dans le débat en cours sur une éventuelle révision de la constitution au Bénin. Le troisième vice-président du parti d’opposition Les Démocrates ne voit en effet, aucune utilité aux clarifications apportées jeudi par Vitali Boton, le porte-parole du président de l’Assemblée nationale. Ce dernier, après les propos de Louis Vlavonou, le 22 décembre lors d’une rencontre avec ses pairs présidents d’institutions, a surtout situé le contexte dans lequel, le chef de la neuvième législature a employé l’expression : “assemblée constituante”.
Selon lui, Louis Vlavonou considérait la possibilité pour toutes les forces vives du Bénin de procéder à des ajustements de la constitution tout en préservant les acquis les plus intangibles de la République. “Quand le président de l’Assemblée nationale évoque une assemblée constituante, c’est dans le contexte d’une discussion non conventionnelle et non dans le but de faire porter par les présidents d’institutions un projet de révision constitutionnelle”, nuance-t-il. “Essayer de faire croire que ses remarques lors de cet échange interinstitutionnel préfigurent une tentative opportuniste de révision de la constitution relève d’une manipulation caricaturale à l’intention inavouée”, souligne ensuite Vitali Boton.
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Le contre-pied de Basile Ahossi
Dans un commentaire publié sur les réseaux sociaux, Léon Basile Ahossi a estimé que les explications du porte-parole du Président de l’Assemblée nationale ne tiennent pas la route. » Il aurait dû éviter cette sortie qui ne peut absoudre le soldat Vlavonou », affirme-t-il. S’appuyant sur l’explication de Vitali Boton sur le terme digression employé par le président de l’Assemblé nationale, l’opposant relève qu’aucune digression ne devrait faire promener le terme “assemblée constituante” dans ce débat, et ce, par une aussi grande personnalité de l’État.
« Faites attention au regard que le Ministre de la justice a levé sur lui après qu’il a parlé de son assemblée constituante. C’est une question de maîtrise des notions élémentaires du droit constitutionnel « , a commenté Basile Ahossi. En ce qui concerne les commentaires suscités par les propos de Louis Vlavonou, Léon Basile Ahossi martèle : » Laissez le Président de l’Assemblée nationale tranquille, les hautes fonctions que nous occupons n’ont rien à voir avec ce que nous connaissons ou ignorons. C’est dommage ».