Alors que les Béninois craignaient dans leur ensemble que la révision de la constitution passe vendredi dernier, de nombreux députés de la neuvième législature ont plutôt préféré opposé un rejet à la proposition de leur collègue Assan Séïbou. Le tableau des votes renseigne que les vingt-huit (28) députés de l’opposition ont voté contre la recevabilité du projet et qu’ils ont par ailleurs été suivis par sept (07) autres députés de la mouvance présidentielle. Et ces derniers ont entre autres, évoqué les motifs de ce rejet qu’ils ont opposé à l’initiative de leur collègue qui est aussi, le président du groupe parlementaire Bloc Républicain.
“Mon collègue président Assan seibou a introduit une proposition de révision à la recherche de solution aux problèmes qui pointent à l’horizon des élections générales de 2026. Nous avons pensé trouver un consensus autour de cette proposition. En effet la Cour constitutionnelle dans sa décision du 8 juillet 2006 a fait du consensus un principe à valeur constitutionnelle. Nous avons espéré d’y parvenir mais à l’arrivé nous ne sommes pas parvenus. Afin d’éviter une utilisation politicienne du rejet de la présente proposition de loi j’ai voulu apporter ma voix à ceux qui estiment que le moment n’est pas arrivé de toucher à nouveau notre loi constitutionnelle. Malgré l’affluence des résultats obtenus par le régime que je soutiens, je ne souhaite pas traîner le boulot des révisionnistes et passer le reste de la mandature à démentir l’intoxication qui sera mise en place au lendemain du présent.” a déclaré Malick Gomina, député du Bloc Républicain.
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La réplique du porteur de la proposition
Auteur de la proposition sur la révision de la constitution, Assan Séïbou semble ne pas comprendre la position de ses collègues notamment ceux du Bloc Républicain son parti. En effet, invité ce lundi 4 mars sur la télévision nationale, il s’est adressé à son collègue de la 13ème circonscription électorale qui s’est opposé à sa proposition par un vote négatif. “C’est quand le moment propice ?”, a-t-il martelé, s’interrogeant ainsi sur ce qui pourrait s’apparenter au bon moment pour examiner une révision de la constitution au parlement.