Révision de la constitution du Bénin : “Je crois que lui et moi on est d’accord…”, Yayi à propos de Talon

Loan Tamin
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Boni Yayi affiche une sérénité sur l’échec que la proposition de révision constitutionnelle sur la table des députés à l’Assemblée nationale va avoir. D’ailleurs, le président de la principale formation politique d’opposition au pouvoir du président Patrice Talon en tournée le week-end dernier à Akpro-Missérété a souligné que lui et le président actuel semblaient être d’accord sur ce point, rappelant les propos de Patrice Talon qui avait déclaré “pas une virgule” en référence à toute modification de la constitution. L’ancien président a proposé de mettre fin à la question de la révision constitutionnelle, suggérant que cela ne devrait pas être une priorité à ce stade.

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Il a justifié son opposition en évoquant un problème de confiance, soulignant qu’il y avait un manque de confiance envers les intentions entourant la proposition de loi visant à modifier la constitution. Boni Yayi a fait référence à une crise de confiance résultant du fait que la proposition de loi, notamment la modification de l’article 42 concernant la limitation des mandats présidentiels à deux, a continué à avancer au Parlement malgré les assurances de Patrice Talon. « Cette affaire-là, il n’a qu’à mettre ça de côté », laisse entendre l’ancien président béninois cité par Banouto.


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Une crise de confiance

Boni Yayi justifie son opposition farouche à une révision de la constitution par une crise de confiance. « Il y a un problème de confiance. Moi-même, je ne suis plus », a-t-il laissé entendre. Le président du parti Les Démocrates explique la crise de confiance par le fait que la proposition de loi portant modification de la constitution introduite par le député Assan Séibou poursuive son chemin au parlement après les propos du président Patrice Talon qui a dit affirmé qu’il ne souhaitait pas qu’une virgule soit ajouté à la loi fondamentale sans un consensus préalable. « Il a dit pas une virgule. Au même moment, je ne sais pas si c’est vrai. J’entends dire qu’il y a une proposition de loi. Est-ce que mon jeune frère, il clignote à droite et passe à gauche ? », s’est par ailleurs interrogé Boni Yayi.


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Substitution des mots “en aucun cas” par “dans tous les cas”

L’ancien président a suscité des suspicions quant à une modification potentielle de l’article 42, rappelant que cet article avait déjà été modifié une fois sous le régime de Patrice Talon. Il a mentionné une possible substitution des mots “en aucun cas” par “dans tous les cas” dans l’article. Boni Yayi a conseillé à son successeur de laisser les choses en l’état et de permettre au peuple de décider de l’avenir constitutionnel du pays lorsque le moment sera venu.

Ce message de Boni Yayi souligne les tensions politiques entourant la question de la révision constitutionnelle au Bénin et met en lumière les divergences d’opinions au sein de la classe politique du pays.

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