Rumeurs d’imposition de visas à l’AES : Guillaume Soro prévient la CEDEAO

Mohamed Fousso
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Guillaume Soro, Ancien Président de l'Assemblée nationale

Depuis Niamey, où il réside actuellement, l’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a exprimé des inquiétudes concernant une possible imposition de visa aux ressortissants des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette mesure, selon lui, irait à l’encontre des principes d’unité, de fraternité et de solidarité fondant l’organisation régionale et l’Union africaine.

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Guillaume Soro, également ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a souligné que l’instauration d’un visa entre les pays de l’Afrique de l’Ouest ne correspond pas à l’esprit de coopération qui a présidé à la création de la CEDEAO. Il considère que cette décision serait contraire aux valeurs d’intégration régionale que l’organisation sous-régionale cherche à promouvoir depuis sa création.


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Guillaume Soro a également évoqué la décision de certains pays, dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso, de quitter la CEDEAO pour rejoindre l’AES. Il a affirmé que cette sortie est une décision souveraine que les autres États membres de la CEDEAO doivent respecter. Pour lui, soutenir ces nations dans leur choix de se tourner vers un autre bloc sous-régional est crucial, dans le cadre du respect de leur autonomie et de leurs intérêts nationaux.

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L’Alliance des États du Sahel, qui regroupe ces trois pays, a formé un nouveau bloc régional en réaction à la dynamique de la CEDEAO, notamment en ce qui concerne les politiques sécuritaires et économiques dans la région. L’instauration d’un visa serait perçue comme une barrière supplémentaire dans un contexte déjà tendu, où les relations entre les États de l’AES et ceux de la CEDEAO sont marquées par des tensions politiques et économiques.

Guillaume Soro appelle à maintenir les principes d’ouverture et de coopération qui caractérisent l’espace CEDEAO et exhorte les dirigeants à éviter les mesures qui pourraient nuire à l’intégration régionale et exacerber les divisions.

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