Santé publique : la Guinée élimine la maladie du sommeil

Casimir Vodjo
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Mouche tsé-tsé

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement reconnu l’élimination de la trypanosomiase humaine africaine, également appelée maladie du sommeil, comme problème de santé publique en Guinée.

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La Guinée devient le dernier pays en date à obtenir la validation de l’OMS pour l’élimination de la trypanosomiase humaine africaine. Cette maladie parasitaire, transmise par la mouche tsé-tsé, constitue un fléau pour de nombreuses communautés rurales en Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale.

Dans les années 1990, la maladie a refait surface le long des côtes guinéennes en raison de l’intensification des activités humaines dans les mangroves. Face à cette menace, le gouvernement guinéen a mis en place en 2002 le Programme national de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine, avec l’appui de l’OMS et d’autres partenaires tels que l’Institut Pasteur de Guinée et l’Initiative Médicaments contre les maladies négligées.

Les efforts de lutte ont combiné des campagnes de dépistage massif, le traitement précoce des cas détectés et des mesures de lutte anti-vectorielle, notamment l’utilisation de mini-écrans imprégnés d’insecticides pour limiter la prolifération de la mouche tsé-tsé. Ces actions ont permis de réduire le taux d’infection en dessous du seuil épidémiologique fixé par l’OMS (moins d’un cas pour 10 000 habitants dans les zones touchées). Malgré les perturbations causées par les épidémies d’Ebola et de COVID-19, les autorités sanitaires ont maintenu la lutte en adoptant des stratégies adaptées, comme le dépistage en porte-à-porte.

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Selon le Dr Oumar Diouhé BAH, ministre guinéen de la Santé et de l’Hygiène publique, cette réussite est le fruit de plusieurs années d’efforts concertés entre le gouvernement, les professionnels de santé, les partenaires internationaux et les communautés locales. De son côté, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a salué cet accomplissement, soulignant son impact positif pour les populations vulnérables.

Avec cette avancée, la Guinée rejoint sept autres pays africains ayant déjà éliminé la forme gambiense de la trypanosomiase humaine africaine, notamment le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana.

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