Sénégal : la Commission des lois s’oppose au projet de révision de la constitution

Mohamed Fousso
Lecture : 2 min
Bassirou Diomaye Faye, Président du Sénégal. @PR

Au Sénégal, le projet de révision de la Constitution proposé par le président Bassirou Diomaye Faye a été rejeté ce samedi 31 août par la Commission des lois.

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La Commission des lois de l’Assemblée nationale est contre le projet relatif à la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental. En effet, porté par le président Bassirou Diomaye Faye, le projet de révision de la constitution du Sénégal, visait notamment à supprimer ces deux institutions jugées coûteuses par le pouvoir actuel.

Composée principalement de députés de la coalition Benno Bokk Yakaar, la commission des Lois, anciennement dirigée par Macky Sall, a rejeté la révision par 16 voix contre et 14 en faveur. Moussa Diakhate, président de la Commission, a d’ailleurs expliqué que la demande de suppression des institutions intervenait dans un contexte où le règlement intérieur de l’Assemblée nationale n’était pas à jour. Il a notamment suggéré qu’il serait plus logique d’attendre la mise à jour du règlement avant de demander la dissolution ou la suppression d’institutions.

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Quelle chance pour un succès du projet ?

Le projet de loi sera présenté à l’Assemblée nationale en séance plénière ce lundi. Toutefois, les chances de succès semblent minces, étant donné que la chambre basse est dominée par une majorité issue de la coalition Benno Bokk Yakaar, aujourd’hui dans l’opposition. La composition actuelle de l’Assemblée, avec 82 députés pour la majorité, 80 pour l’opposition, et 3 non-inscrits, rend difficile l’adoption de la révision constitutionnelle.

Doudou Wade, ancien parlementaire et membre du Parti Démocratique Sénégalais, prévoit un probable échec du projet lors du vote en plénière. Ce revers potentiel représenterait un obstacle important pour le président Bassirou Diomaye Faye, qui rencontre pour la première fois une résistance significative sur un texte majeur depuis son accession au pouvoir.

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