Le Chef de l’Etat sénégalais Macky Sall s’est à nouveau prononcé sur les motivations de son renoncement à un troisième mandat à la présidentielle de février 2024. Dans un entretien sur Jeune Afrique, il a évoqué l’unique raison qui aurait pu le pousser à le faire.
Qu’est-ce qui aurait pu amener Macky Sall à se porter candidat à sa propre succession après deux mandats consécutifs de dix ans au Sénégal ? Le président sénégalais l’a dévoilé sur JA. « Seule une grave menace de déstabilisation du pays, notamment du fait de la montée de l’extrémisme religieux, aurait pu me faire changer d’avis, affirme-t-il. Ce n’est heureusement pas le cas, donc je m’y suis tenu. »
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Selon ses propos cités par Seneweb, le président sortant au Sénégal a indiqué avoir simplement pris la bonne décision, et ceci, pour la stabilité du pays et pour lui-même. Précédement à cette sortie médiatique, il avait déjà rejeté samedi, la thèse d’une partie de l’opposition et de la société civile, qui ont évoqué des pressions internes et externes. « Je n’ai subi aucune pression », rassure-t-il, mettant ainsi un terme à la polémique sur sa décision qui était très attendue au Sénégal, surtout après les heurts provoqués par la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.
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Le lundi 3 juillet dernier dans la soirée, le président sortant avait relevé dans son message diffusé en direct sur la Radio-Télévision sénégalaise, le caractère mur de sa décision qui était tant attendue après les heurts enregistrés au Sénégal depuis la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. « Ma décision, longuement et murement réfléchie, est de ne pas être candidat à la prochaine élection [présidentielle] du 25 février 2024 », a-t-il déclaré, précisant que « même si la Constitution lui en donne le donne le droit (ndlr) ».
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Du côté de l’opposition, tous les regards sont tournés vers le leader du Pastef. Le secrétaire national à la communication du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), a dévoilé lundi, la date d’investiture de Sonko, comme candidat à l’élection présidentielle de février 2024. « Le 15 juillet 2023, le candidat Ousmane Sonko, l’espoir de toute une nation, sera officiellement investi par des millions de Sénégalais d’ici et de la diaspora qui arboreront, à l’occasion et avec détermination, les bracelets de la libération », a déclaré El Malick Ndiaye.