L’édition 2024, de la Semaine du Numérique (SENUM 2024) organisée par le gouvernement béninois a pris fin ce vendredi 8 novembre 2024. Lors des deux dernières journées, les acteurs de la presse et les étudiants ont été outillés par les experts du numérique au Bénin, sur l’usage de l’IA et la création de contenus.
Lancée lundi à Canal Olympia, à Cotonou, l’édition 2024 de la Semaine du Numérique a connu son épilogue ce vendredi 8 novembre, à la salle bleue du Palais des Congrès de Cotonou. A cette occasion, les entreprises et les acteurs de la presse en ligne notamment, les journalistes de la presse en ligne et les étudiants, ont été formés sur l’usage de l’Intelligence Artificielle (IA) dans l’optimisation de leurs productions et les techniques productives de cet outil.
En effet, « IA Générative et Médias : réinventer la création de contenus » et « IA et contenus de presse : techniques productives », sont entre autres, les deux thèmes majeurs qui ont marqué les deux dernières journées de la SENUM 2024. Les experts de l’IA tel que le Promoteur du site d’information Bénin Web TV, et spécialiste des innovations IA, Paul Arnaud Déguénon, ont, chacun, respectivement apporté leur plus-value, aux participants sur ces deux panels.
« L’IA a toute sa place dans le journalisme »
D’abord, en ce qui concerne la communication sur le master class portant sur la thématique d’ « IA et contenus de presse : techniques productives », Paul Arnaud Déguénon, a exploré les techniques d’usage et d’adaptation aux professionnels des médias et aux étudiants. « L’intelligence artificielle, comme tout autre coutil, donne des avantages subséquents à tout métier. Spécialement, dans le journalisme, c’est un outil formidable qui permet de gagner énormément du temps et qui permet de générer l’automatisation de certaines tâches. L’IA a toute sa place dans le journalisme », a-t-il confié à Africaho.
Certes, l’intelligence Artificielle apporte également des défis. Il s’agit notamment de l’appropriation de l’outil. Du moment où l’usage de l’IA devient une nouveauté. La manière de concevoir le métier du journaliste doit également changer. « Il faut repenser notre façon d’être journaliste », a ajouté le promoteur de Bénin Web TV. Pour finir, il a appelé les usagers à une utilisation plus modérée. Car, l’IA a aussi des conséquences.
Par ailleurs, jeudi 7 novembre, Angèle Adanlé, Directrice de Bénin Web TV, a édifié les professionnels de la rédaction web sur sur le thème : « IA Générative et Médias : réinventer la création de contenus ». Pour elle, il faut s’adapter à la réalité. En effet, même si on pense qu’un simple stylo et une feuille de papier ou encore un ordinateur, sont suffisants pour faire le travail, aujourd’hui, l’apparition d’un nouvel outil de travail change tout. Il s’agit de l’intelligence artificielle (IA).
« Un robot artificiel ne peut jamais remplacer l’être humain »
Selon Angèle Adanlé, « la révolution de l’intelligence artificielle (IA) génère des transformations profondes dans les médias, influençant la création, la diffusion, et la personnalisation des contenus ». Toutefois, ce panel a exploré comment l’IA générative redéfinit le paysage médiatique, les défis éthiques, et les opportunités pour les créateurs de contenus. Outre ce paramètre, l’IA permet également d’accélérer le travail en améliorant la qualité des contenus.
Cependant, elle a appelé à la prudence dans l’usage de l’Intelligence Artificielle pour la production des contenus. « Il s’agit d’éviter de confier tout le travail à l’IA. Car, un robot artificiel ne peut jamais remplacer l’être humain », a déclaré la DG de Bénin Web TV. Dans tout type de travail de l’IA, la touche humaine est indispensable pour l’orientation de l’idée maîtresse afin de garantir une originalité du continu produit. En conclusion, on peut dire que l’avènement de l’IA est un atout pour les entreprises de presse. Mais, elle nécessite une consommation vigilante afin de ne tomber dans la paresse et dans les « fakes news ».
L’impression des participants
Le rédacteur en Chef de Africaho, Casimir Vodjo fait partie des participants de cette masterclass organisée par le Repromed dans le cadre de la SENUM 2024. A la fin de la formation, il a livré ses impressions. « L’intelligence artificielle devient de plus en plus incontournable dans le domaine du journalisme. Je pense qu’aujourd’hui, nous devons l’utiliser, mais à bon escient. Il est essentiel de ne pas s’effacer derrière l’usage de l’IA », a-t-il confié à la presse.
Pour Casimir Vodjo, il ne suffit pas de confier sa tâche à l’intelligence artificielle en pensant qu’elle fera tout le travail. « Il faut apporter une touche humaine pour orienter l’IA et surtout préserver l’originalité du contenu ainsi que l’identité du journaliste », a-t-il insisté.
Selon Léonce Gamaï, journaliste Manager Général de Banouto, « les différentes activités ont permis de comprendre que l’intelligence artificielle peut-être un outil d’aide à la production journalistique ». « Dans la transcription et dans la recherche open source, c’est considérer comme un outil qui va beaucoup nous aider », a t-il conclu.