Le climat politique en Tanzanie s’échauffe à l’approche des élections locales prévues le 27 novembre. La figure de proue de l’opposition et leader du parti Chadema, Freeman Mbowe, a été arrêté dans la région de Songwe, au sud du pays, le vendredi 23 novembre 2024. Cette détention, confirmée par la police, alimente un contexte déjà marqué par des tensions croissantes.
En Tanzanie, l’opposant Freeman Mbowe et plusieurs autres responsables de Chadema ont été appréhendés pour avoir violé le calendrier des rassemblements en tentant d’organiser une réunion publique dans une zone non approuvée. La police régionale de Songwe, rapporte en effet que cette intervention a dégénéré en affrontements, au cours desquels certains officiers auraient été blessés par des partisans de l’opposition.
John Mrema, directeur du protocole et des affaires étrangères de Chadema, a dénoncé cette intervention, précisant que l’incident s’est produit dans la forêt de Halungu, dans le district de Mbozi.
Des élections locales sous tension
Ces élections locales sont particulièrement importantes et constituent par ailleurs un test pour le parti au pouvoir et pour l’opposition. Chadema avait déjà exprimé son mécontentement face à la disqualification jugée « injuste » de plusieurs de ses candidats. Cette arrestation intervient dans un contexte où la liberté d’expression et d’association est régulièrement mise en cause par les organisations de défense des droits humains.
La Tanzanie a connu des tensions politiques croissantes ces dernières années, et cette arrestation risque de raviver les accusations d’intimidation politique et de restriction des droits démocratiques. Le parti Chadema a d’ores et déjà appelé à la libération immédiate de ses dirigeants, dénonçant une tentative de réduire au silence l’opposition à quelques jours d’un scrutin crucial.