Après plusieurs décennies de coopération militaire, la France a officiellement mis fin à sa présence militaire au Tchad ce jeudi 30 janvier. L’évacuation de sa dernière base à N’Djamena s’inscrit dans une série de retraits des forces françaises en Afrique.
L’armée française a mis un point final à son déploiement au Tchad en quittant la base Sergent Adji Kossei, située dans la capitale N’Djamena. Cette évacuation intervient un jour avant l’échéance fixée par les autorités tchadiennes et met un terme à un partenariat militaire vieux de plusieurs décennies.
Le ministère tchadien des Affaires étrangères avait annoncé en novembre 2024 la fin de la coopération militaire avec Paris, entraînant un retrait progressif des troupes françaises. L’accord bilatéral, signé en 1978 et révisé en 2019, a été officiellement dénoncé par le gouvernement tchadien. En conséquence, la France a amorcé son retrait, évacuant d’abord sa base d’Abéché, dans l’est du pays, le 11 janvier dernier, avant d’achever son départ de N’Djamena.
Ce retrait s’inscrit dans une vague plus large de désengagement de la France en Afrique, alors que plusieurs pays de la région, Mali, Niger, Burkina Faso, ont également mis fin à la présence militaire française sur leur territoire. Plus récemment, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont annoncé leur intention de revoir leurs accords militaires avec Paris.
À ce jour, la France conserve encore des troupes à Djibouti et au Gabon, où aucune décision officielle de retrait n’a encore été prise.