Tchad : libération de 04 ressortissants russes et biélorusses

Casimir Vodjo
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Maksim Shugaley en 2021 @ Facebook

Après plus d’un mois de détention à N’Djamena, trois ressortissants russes et un Biélorusse, dont le sociologue controversé Maxime Chougaleï, ont été libérés et sont rentrés à Moscou.

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Quatre hommes, trois Russes et un Biélorusse, arrêtés au Tchad le 19 septembre dernier, ont été libérés et sont arrivés à Moscou dans la soirée du samedi 9 novembre, selon l’agence de presse russe RIA Novosti. Parmi eux, Maxime Chougaleï, sociologue et directeur de la Fondation pour la défense des valeurs nationales (FDVN), une organisation russe promouvant les intérêts culturels et politiques de Moscou à l’étranger.

Arrêtés à l’aéroport de N’Djamena, ils n’avaient fait l’objet d’aucune déclaration officielle de la part des autorités tchadiennes. Cependant, des sources médiatiques russes évoquent un lien entre leur arrestation et un article publié par Jeune Afrique, associant Chougaleï à Evgueni Prigojine, le fondateur du groupe Wagner, décédé en août dernier. Prigojine et Wagner sont accusés d’ingérence politique et de désinformation dans plusieurs pays africains, dont le Tchad.

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Le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, aurait personnellement ordonné leur libération, selon Adam Bechir, ambassadeur du Tchad à Moscou. Cet acte fait suite à des démarches diplomatiques intensives du ministère russe des Affaires étrangères, qui a salué le geste comme une preuve de “coopération bilatérale constructive“.

Maxime Chougaleï n’en est pas à ses premiers déboires judiciaires à l’étranger. Déjà sanctionné par l’Union européenne pour des activités présumées de désinformation et de soutien aux opérations de Wagner, il avait été détenu en Libye en 2019 pour des accusations de manipulation électorale. Ces antécédents alimentent les spéculations sur la véritable nature des activités du groupe au Tchad.

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