La mairie de Porto-Novo est secouée par une brouille entre le maire, Charlemagne Yankoty, et un administratif, Abdoul Anziz El-Hadj Amoussa, selon une déclaration de 14 conseillers communaux du Bloc Républicain (BR) datée du 2 mai 2024 parvenue à Africaho. Les conseillers rapportent en effet, une déclaration du maire menaçant de destituer Amoussa de son poste d’Inspecteur des affaires générales, en réponse à des propos qu’il aurait tenus sur les réseaux sociaux.
Selon les conseillers, cette déclaration a suscité la surprise, notamment en raison du contexte dans lequel elle a été faite. Ils indiquent s’être approchés du maire pour lui demander d’abandonner cette démarche, mais celui-ci aurait refusé catégoriquement.
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« Maintenir un environnement de travail serein »
Des investigations ultérieures révèlent que les propos attribués à Amoussa auraient été diffusés sur une plateforme de militants dans le but d’apaiser les tensions, en réponse aux déclarations du maire lors de la cérémonie des couleurs du 29 avril 2024. Lors de cet événement, le Secrétaire Général du Syndicat National des Agents des Collectivités Locales du Bénin (SYNACOB) aurait été publiquement critiqué en raison d’un mouvement de protestation des employés.
Les conseillers du BR reconnaissent le refus du maire mais demandent néanmoins sa clémence envers les syndicalistes, plaidant pour la préservation du dialogue et de la collaboration au sein de l’administration communale. Ils soulignent l’importance de maintenir un environnement de travail serein pour atteindre les objectifs de développement et protéger l’image de la ville et de son administration.
La tension à la mairie de Porto-Novo met en lumière des frictions internes entre le maire et un administratif, soulignant l’importance du dialogue et de la collaboration au sein de l’administration communale pour le bien-être des travailleurs et le développement de la ville.