Tensions au Sénégal: le gouvernement annonce des « enquêtes judiciaires immédiates »

Paul Danongbe
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Macky Sall, Président du Sénégal. @Médias locaux

Le gouvernement sénégalais a annoncé dans la soirée de ce mercredi 7 juin 2023, des « enquêtes judiciaires immédiates » sur les heurts enregistrés dans le pays à la suite de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.

 

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Macky Sall et son gouvernement comptent faire la lumière sur les différents cas de violences enregistrés lors des dernières manifestations au Sénégal. Dans un communiqué intervenu à l’issue du conseil des ministres mercredi, l’exécutif a précisé que l’objectif de ces différentes investigations est de  « faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements »  qui ont eu lieu entre le 1er et le 3 juin à Dakar.

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Se prononçant ainsi sur ces tristes évènements qui sont intervenus juste après la condamnation du leader du Pastef, principal opposant au président sénégalais, le gouvernement sénégalais, a en effet, condamné ces « agressions extrêmement graves contre l’Etat, la République et les institutions » et  dont « l’objectif était sans aucun doute de semer la terreur et de mettre à l’arrêt notre pays » selon le pouvoir.

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Assistance aux blessés

Le communiqué du gouvernement n’a pas occulté les dommages et préjudices que de nombreux sénégalais ou non, ou même des entités étatiques et privées ont subi dans le cadre de violences. Des instructions fermes ont été données à cet effet, afin que « les personnes et entités ayant subi des préjudices » soient assistées. Au moins 16 personnes sont décédées dans ces manifestations selon les autorités. Les blessés quant à eux se comptent par plusieurs centaines.

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 « Le troisième mandat »

Les heurts enregistrés au Sénégal ces derniers jours ont pour dénominateur commun, la question d’un éventuel troisième mandat du président Macky Sall. La condamnation du leader du Pastef pour «corruption de la jeunesse» n’a fait qu’envenimer la situation déjà délétère dans le pays. Dans le rang des forces de l’opposition, cette condamnation est perçue comme pour empêcher Ousmane Sonko qui a déjà annoncé sa candidature pour la présidentielle de 2024. C’est ce que Idrissa Seck, un autre leader de l’opposition sénégalaise a d’ailleurs déclaré.  « Nous assistons à la violence et aux bouleversements dans nos rues habituellement paisibles. Nous avons vu la mort. Ce n’est pas bon pour notre peuple. Ce n’est pas meilleur pour la portée mondiale du Sénégal. Cette situation ne fera qu’empirer si le président Macky Sall annonce une candidature pour un troisième mandat. Ce serait profondément préjudiciable au Sénégal », a-t-il fait savoir.

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