Le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, le chef de l’État bissau-guinéen s’est prononcé sur la situation sociopolitique qui prévaut au Sénégal depuis quelques jours. Une semaine après le communiqué de l’institution, Umaro Sissoco Embalo indique que «la justice va prévaloir».
Face aux heurts opposant des manifestants aux forces de l’ordre et de sécurité au Sénégal, la Cédéao par un communiqué en date du 2 juin 2023, exprimait son inquiétude aux violences survenues au Sénégal à la suite de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. L’institution dans son communiqué, indiquait ainsi, suivre cette situation de très près. Une position que le Chef de l’Etat bissau-guinéen, président en exercice de l’organisme régional auquel le Sénégal est membre, a renchéri une semaine après la publication du communiqué.
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Au micro de RFI, Umaro Sissoco Embalo a semblé exprimer une sérénité sur la suite qui pourrait découler cette période affligeante pour le Sénégal. « Non, il n’y a pas d’inquiétude au Sénégal. Les Sénégalais, c’est l’une des armées les plus républicaines, donc il n’y a pas ce risque. Ils vont finir par s’entendre et c’est la justice qui va prévaloir », a déclaré le chef d’État bissau-guinéen avant de donner sa position sur la question du troisième mandat.
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Faisant preuve de grande discrétion, Umaro Sissoco Embalo n’a pas voulu en dire trop sur les intentions qui pourraient animer son homologue sénégalais. « Moi, je ne sais pas si c’est un troisième mandat. Une chose que je sais, c’est que Macky avait ramené la durée des mandats du septennat au quinquennat. Ils l’ont changé, mais les forces vives aussi pouvaient le dire. Moi, je ne peux pas me mêler des affaires intérieures au Sénégal. », a déclaré le chef d’État bissau-guinéen.