Terrorisme au Bénin: focus sur l’opération « Mirador », la réponse de l’armée pour endiguer le mal

Mohamed Fousso
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Face aux attaques terroristes notamment au nord du pays, les autorités béninoises ont développé une solution militaire avec l’opération «Mirador», destinée à défendre le territoire contre les groupes jihadistes qui sèment la psychose dans le coeur des populations.

 

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Encore à l’abri de la poussée terroriste en Afrique de l’Ouest, le Bénin fait face depuis 2019 à attaques de groupes armés non identifiés qui multiplient les assauts non seulement contre des civils, mais aussi contre des soldats de l’armée béninoise. Depuis la première attaque, ces groupes déjà présents dans les pays du Sahel, tentent de s’étendre vers le golfe de Guinée. Dans le nord du pays, ils ont perpétré une série d’attaques, avec plusieurs béninois tués dans des conditions barbares.

Face à ces attaques, la réponse des autorités béninoises va être militaire: l’opération Mirador. En effet, début 2022  après l’attaque d’un poste militaire situé à la frontière avec le Burkina Faso, l’armée béninoise lance l’opération Mirador, afin de lutter contre le terrorisme et de sécuriser ses frontières. 3000 hommes environs sont déployés dans les zones les zones rurales à forte vilnérabilité dans les départements du nord. On y retrouve par exemple, les zones où se trouvent deux grands parcs nationaux que sont la Pendjari et le W, actuellement fermés aux touristes en raison de cette insécurité.

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Empêcher les incursions des groupes armés

Formés, renforcés et outiller au quotidien pour une présence efficace dans ces localités, les militaires de l’opération Mirador ne visent qu’un objectif: empêcher les incursions de groupes armés et leur éventuelle descente plus au sud. Et pour y parvenir, ces soldats de l’armée béninoise disposent du matériel militaire d’appoint, mis à disposition par l’exécutif qui met un point d’honneur sur cette lutte qui déchire le Sahel et qui descend progressivement dans les pays limitrophes.

Selon le lieutenant-colonel Assouma Abdouraoufou, commandant du groupement tactique interarmes pour la zone ouest de l’opération Mirador qui s’est confié à RFI, cette stratégie continue d’évoluer. « Énormément de choses ont été mises en place, affirme-t-il. La première, c’est la projection de nos forces sur des endroits qui n’étaient pas encore occupés par l’armée. La deuxième, c’est que nous avons du matériel. Nous avons été surpris par la menace en 2019 mais aujourd’hui, de manière progressive, nous avons eu à acquérir du matériel qui nous aide à projeter les forces et à assurer la logistique sur les différentes positions », a-t-il fait savoir. Le lieutenant-colonel informe par ailleurs que l’opération Mirador dispose de nouveaux équipements comme des drones, des blindés et des hélicoptères.

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Au Bénin, l’exécutif, en dehors des dispositions militaires prises pour endiguer le mal continuent de surfer sur les partenariats extérieurs en termes de matériels et de formation qualifiée. Même si dans la sous-région ouest-africaine, le pays est confronté à la suspension de son accord de coopération militaire avec le Niger − pays avec lequel, le Bénin partage une frontière − d’autres collaborations sont renforcées notamment celles françaises pour anticiper sur les attaques et empêcher qu’elles ne descendent dans le sud du pays.

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