La campagne électorale pour les législatives et les régionales au Togo démarre dans un climat tendu après le vote en première lecture d’une nouvelle Constitution qui prévoit la transition du régime présidentiel actuel vers un régime parlementaire. Ce texte est actuellement en deuxième lecture et pourrait être rapidement adopté et promulgué, suscitant des débats entre partisans et opposants.
Dans les rues de Lomé, les convois de véhicules, de motos et de camions ont commencé à arpenter la capitale, au son de musiques entraînantes. Les militants, vêtus de polos aux couleurs de leur parti, brandissent des tissus aux mêmes teintes, exprimant ainsi leur soutien.
LIRE AUSSI : Réforme constitutionnelle au Togo : le projet MANSSAH d’Alain Foka présumément accusé d’implication
L’activisme des partis d’opposition
Lors du départ de sa caravane, Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement, expose ses arguments : « Nous allons aux élections. Nous avons, dans notre parcours, constaté qu’il est plus grave de ne pas y aller, que d’y aller. Voilà l’esprit dans lequel nous y allons. Mais nous demandons à la population d’aller voter massivement pour nous, pour corriger les problèmes du fichier électoral. »
D’autres partis politiques, tels que le Bloc alternatif togolais pour une innovation républicaine (Batir) et les Forces démocratiques pour la République (FDR), ont également mobilisé leurs partisans. De leur côté, les responsables de l’Union pour la République (UNIR), parti au pouvoir, ont tenu un meeting sur l’esplanade du stade de football de Kégué.
Parmi les intervenants, le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, a souligné l’importance de la mobilisation en vue du double scrutin : « Si la population togolaise adhère et souscrit à tout ce qui est en train d’être fait, y compris à la révision constitutionnelle, nous allons le constater le 29 avril à travers la mobilisation », lance-t-il.
La campagne électorale durera quinze jours, jusqu’au 27 avril prochain, offrant ainsi aux différents acteurs politiques l’opportunité de présenter leurs programmes et de convaincre les électeurs.