Washington sanctionne des responsables rwandais et congolais du M23

Casimir Vodjo
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Les États-Unis ont annoncé des sanctions financières contre James Kabarebe, ministre rwandais de la Coopération régionale, et Lawrence Kanyuka, porte-parole du mouvement politico-militaire M23, soutenu par Kigali selon l’ONU. Washington accuse ces responsables d’avoir un rôle central dans l’organisation et l’expansion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

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Dans son communiqué, le Trésor américain justifie ces sanctions par l’implication directe de James Kabarebe dans le soutien militaire au M23 et l’exploitation des ressources minières en RDC. Ancien général des forces armées rwandaises, il est décrit comme un acteur clé du conflit. De son côté, Lawrence Kanyuka, en tant que porte-parole du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo, est accusé de jouer un rôle actif dans la déstabilisation de l’est congolais.

Les sanctions imposées comprennent le gel des avoirs des deux responsables ainsi que de leurs entités associées. Deux sociétés de Kanyuka, basées à Londres et à Paris, sont également visées. Le département d’État américain souligne que les récentes prises de Goma et Bukavu par le M23 ont entraîné des milliers de morts civiles et des déplacements massifs de populations. Face à ce risque de conflit régional, Washington exhorte les parties prenantes à privilégier la négociation et à respecter l’intégrité territoriale de la RDC.

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Réactions contrastées entre Kigali et Kinshasa

Le gouvernement rwandais a réagi par la voix de sa porte-parole Yolande Makolo, dénonçant une décision « injustifiée » et appelant la communauté internationale à soutenir les efforts diplomatiques régionaux. Olivier Nduhungirehe, chef de la diplomatie rwandaise, a également critiqué ces sanctions, affirmant qu’au lieu de sanctionner les forces négatives soutenues par Kinshasa, Washington a préféré cibler un ministre rwandais. Il a déclaré que le Rwanda resterait concentré sur la protection de ses frontières.

À l’inverse, Kinshasa se félicite de cette décision américaine, la voyant comme une reconnaissance de ses accusations contre Kigali. La présidence congolaise espère que ces sanctions marquent le début d’une pression internationale accrue sur le Rwanda. Tina Salama, porte-parole du président Félix Tshisekedi, a salué cette mesure tout en déplorant les hésitations de l’Union européenne sur le sujet.

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