Rejet de la proposition de loi portant amnistie par la commission des lois au parlement béninois. 17 voix contre et 6 seulement pour, c’est l’issue des votes ce mercredi par la commission des lois. A la suite de cette étape de l’examen de la loi, les regards sont désormais tournés vers la plénière car c’est son vote qui fait objet de foi. Et ce ne sera pas une surprise si en plénière, elle est aussi rejetée. Selon nos informations, les députés du parti Les Démocrates, initiateurs de la présente proposition de loi envisagent une prochaine réaction.
En actant le rejet de la loi portant amnistie et qui devrait aboutir à la libération de certains opposants comme Reckya Madougou, Joël Aïvo et autres, les députés de la mouvance présidentielle, rejoignent ainsi, le Chef de de l’Etat qui, au détour de ses récentes sorties médiatiques n’a eu de cesse d’argumenter et de soutenir qu’une amnistie n’est point envisageable. Patrice Talon aurait-il donné des instructions aux élus de la mouvance en ce sens ? Tout porte à croire que oui, car lors d’un récent entretien télévisé, le président s’est montré péremptoire. « Même si le Parlement était à 100% démocrate, une telle loi ne pourrait pas être votée. On ne peut pas choisir comme ça, sélectionner dix, vingt ou trente personnes dans le pays et dire, ceux-là on les amnistie de tout ce qu’ils ont fait. Ce n’est pas possible », a commenté Patrice Talon.
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Que dit la présente loi ?
Lors d’une sortie médiatique, le député Nourénou Atchadé, président du groupe parlementaire ‘’Les Démocrates’’ avait donné d’amples détails sur la présente proposition. « Le premier titre de la proposition de loi concerne l’amnistie des personnalités politiques en prison, des détenus politiques et tous ceux qui bénéficient d’une liberté provisoire. Le deuxième titre a pour objet, l’amnistie ou l’abandon des poursuites judiciaires à l’encontre de personnalités politiques vivant en exil », a-t-il souligné. Alors que la proposition venait d’être introduite à l’Assemblée Nationale, Nourénou Atchadé a invité tout le peuple, la société civile, les confessions religieuses et les chefs coutumiers béninois à soutenir la proposition de loi.
Le parti Les Démocrates avait aussi appelé la majorité parlementaire à se joindre à l’initiative. Mais cette dernière par ce rejet, donne la preuve de la non-recevabilité de la loi portant amnistie. Que va-t-il se passer maintenant? Quelle da alors être, la posture des députés d’opposition au parlement ? Les prochains mois devraient davantage nous situer.