Coup d’Etat déjoué en RDC : les dessous de l’opération menée par Christian Malanga, présumé commanditaire

Paul Danongbe
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Félix Tshisekedi a échappé bel à un coup d’Etat dimanche. L’incident a commencé par une irruption au Palais de la Nation, où Christian Malanga, résidant aux États-Unis et partisan du retour au nom Zaïre, accompagné de son fils et d’un groupe armé, a proclamé la fin de la RDC et le rétablissement du Zaïre. Cette déclaration a été suivie par une réponse rapide des forces de sécurité congolaises, qui ont réussi à reprendre le contrôle de la situation.

En effet, les assaillants, lourdement armés, ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe, candidat Président de l’Assemblée nationale, ainsi que le Palais de la Nation, bureau du chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi. Malgré leur réussite à pénétrer le Palais de la Nation, ils ont été repoussés par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Certains assaillants ont été neutralisés et d’autres ont été appréhendés.


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Les précisions du Porte-parole de l’armée congolaise

Dans un communiqué ultérieur, l’armée congolaise a officiellement confirmé l’échec de la tentative de coup d’État. « Les forces armées de la République démocratique du Congo informent l’opinion nationale et internationale qu’une tentative de coup d’État a été neutralisée par les forces de défense et de sécurité », a déclaré le porte-parole de l’armée.

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Malgré cet épisode de tension, les autorités militaires ont assuré que la situation était maintenant sous contrôle total. « Les forces armées de la République démocratique du Congo demandent à la population de poursuivre ses activités quotidiennes en toute tranquillité. Les forces de défense et de sécurité maîtrisent parfaitement la situation », a ajouté le porte-parole.


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Christian Malanga, le présumé commanditaire

Au cœur de la tentative de coup d’État récente en République Démocratique du Congo (RDC), Christian Malanga Masumari, également connu sous le nom de Christian Malanga, apparaît comme une figure centrale. Né le 2 janvier 1983, il était une personnalité politico-militaire ayant des liens profonds avec la diaspora congolaise aux États-Unis.

Christian Malanga a été président d’un petit parti politique, l’United Congolese Party (UCP), enregistré à Washington, avant de fonder le mouvement du Nouveau Zaïre. Après avoir vécu aux États-Unis jusqu’en 2006, il est retourné en RDC pour y accomplir son service militaire et a lancé en 2010 une entreprise nommée Malanga Congo. En 2011, sa carrière politique a été entachée par une arrestation avant les élections législatives, ce qui l’a conduit à retourner aux États-Unis en 2012 pour établir l’UCP et plus tard le gouvernement en exil du Nouveau Zaïre à Bruxelles.

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Plus récemment, Christian Malanga s’était tourné vers le secteur minier, en partenariat avec des investisseurs américains au Mozambique, tout en investissant également dans l’industrie aurifère en RDC. En 2013, il a été nommé premier ambassadeur de la liberté religieuse internationale.

Lors de la tentative de coup d’État à Kinshasa, Christian Malanga a été abattu par des tireurs d’élite de la garde républicaine, marquant ainsi la fin tragique d’une trajectoire complexe mêlant politique, affaires et engagement international. Peu après l’incident, son fils, âgé d’une vingtaine d’années, a été appréhendé par les services de sécurité congolais.

La mort de Christian Malanga laisse derrière lui un héritage controversé et suscite des questions sur les implications futures pour la stabilité politique en RDC.

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