Les doutes et les suspicions pèsent davantage sur le Kremlin après la mort d’Alexeï Navalny, la figure la plus connue en Russie en termes d’opposition au pouvoir du président Vladimir Poutine. Ce lundi, 43 pays ont exigé une enquête internationale indépendante visant à élucider les circonstances de la mort de l’opposant à Boutyne dans l’oblast de Moscou le 16 février 2024 au centre pénitentiaire de Kharp. En effet, l ‘ambassadrice de l’UE à l’ONU, Lotte Knudsen, a déclaré au nom des 43 pays : « Nous sommes indignés par la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny, dont la responsabilité ultime incombe au président Poutine et aux autorités russes. »
Outre cette demande d’enquête, les pays ont exprimé leur profonde préoccupation face à la « répression systématique de la société civile » en Russie, ainsi que la répression de l’opposition politique, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Les signataires ont également appelé à la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques, défenseurs des droits de l’homme, journalistes et militants anti-guerre, détenus pour avoir pacifiquement exercé leurs droits humains et s’être opposés à la guerre russe en Ukraine. Ils ont en outre exhorté la Russie à abroger sa législation oppressive et à mettre fin aux abus politiques du pouvoir judiciaire.
« Les dirigeants politiques et les autorités russes doivent être tenus responsables. Le courage, le sacrifice et l’engagement indéfectible de Navalny en faveur de la cause de la justice, de la liberté et de la démocratie ne seront jamais oubliés. », a déclaré l’ambassadrice de l’Union Européenne à l’ONU. Alexeï Navalny, âgé de 47 ans, est décédé le mois dernier dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique. Sa mort a suscité une vague d’émotion et d’indignation à l’échelle mondiale.