Déstabilisation au Burkina Faso : les autorités présentent des «éléments de preuves»

Paul Danongbe
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Déstabilisation du Burkina Faso

Au Burkina Faso, les autorités ont présenté dimanche 29 septembre 2024,  des « éléments de preuves » concernant une récente tentative de déstabilisation, dénoncée le 23 septembre 2024. Cette affaire impliquerait plusieurs personnalités critiques à l’égard de militaires au pouvoir.

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Arrivé au pouvoir en septembre 2022 par un coup d’Etat, Ibrahim Traoré a déjà déjoué plusieurs tentatives de déstabilisation. Bien que des preuves n’aient jamais été rendues publiques, le gouvernement de transition, après une alerte le 23 septembre dernier sur une nouvelle tentative déstabilisation, a dévoilé des « éléments de preuves » sur le présent cas. En effet, ce dimanche, la télévision nationale burkinabé a diffusé une vidéo de repentir de trois individus, dont le commandant Ahmed Kinda, ancien patron des forces spéciales, décédé lors d’une tentative d’évasion.

Dans cette vidéo, Kinda, entouré de complices, affirme avoir été interpellé à Niamey le 30 août 2024 alors qu’il attendait des contacts pour récupérer des caches d’armes. Le commandant aurait également informé des figures militaires en exil, comme le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba et le lieutenant-colonel Romeo Ouoba, ainsi que le journaliste Abdoulaye Barry. Selon lui, l’opération visait à mobiliser 150 hommes, avec des armes telles que des AK-47, des mitrailleuses PKM et des lance-roquettes RPG-7.

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Ce dernier affirme, par ailleurs, avoir eu recours à des mercenaires centrafricains pour mener à bien ce plan, qui devait permettre une « ré-articulation » des forces. Son témoignage, maintenant posthume, révèle une tentative organisée de déstabiliser le régime en place. Cette diffusion d’éléments de preuve survient dans un contexte politique tendu, où les autorités semblent intensifier leurs efforts pour contrer les critiques et maintenir l’ordre face à des oppositions croissantes.

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