Franc CFA : Ousmane Sonko tranche le débat sur la position du Sénégal

Paul Danongbe
Lecture : 4 min
Ousmane Sonko - Premier ministre Sénégalais en conférence de presse avec Jean Luc Mélenchon @PSI

Le Sénégal désormais dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye a quelle position sur le débat en Afrique sur la suppression du franc CFA? Devant le leader politique français, Jean Luc Mélenchon, le chef du gouvernement sénégalais Ousmane Sonko a prononcé un discours passionné et résolu sur les défis économiques et sécuritaires auxquels le Sénégal et l’Afrique font face.

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« Pour faire de notre pays ce qu’il est devenu, nous pouvons faire plus et mieux et obtenir plus que mieux. Notre challenge se trouve ici en Afrique, » a déclaré Ousmane Sonko. Le Premier ministre sénégalais souligne à cet effet, l’importance de mobiliser les ressources internes pour transformer le pays. Il a par ailleurs, mis un accent particulier sur l’importance de mobiliser les ressources internes pour transformer le pays.

Pour le président du Pastef, la jeunesse africaine place de grands espoirs sur la transformation des pays sur le continent. Et pour ce faire, il est important, martèle-t-il d’avoir des programmes bien définis dans divers secteurs, mais aussi de mobiliser les moyens nécessaires pour les réaliser, ce qui est impossible sans une politique monétaire efficace.


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La monnaie, un instrument de souveraineté

Sur le sujet monétaire, Sonko a affirmé que “la monnaie, tout comme l’impôt, est un levier économique puissant et un instrument de souveraineté.” Il a rappelé l’exemple historique du général de Gaulle, qui avait résisté à l’imposition d’une monnaie étrangère en France après la Libération. “Aucun État souverain ne devrait accepter de telles conditions pour sa monnaie,” a-t-il martelé, insistant sur l’importance du contrôle de la monnaie nationale pour garantir la souveraineté.

En faveur d’une monnaie flexible et souveraine, le leader du Pastef a critiqué le système monétaire actuel qui, selon lui, entrave les économies africaines en limitant leur activité interne. « Pour faire de notre pays ce qu’il est devenu, nous pouvons faire plus et mieux et obtenir plus que mieux. Notre challenge se trouve ici en Afrique, » a déclaré Ousmane Sonko, tout en soulignant l’importance de mobiliser les ressources internes pour transformer le pays. a-t-il expliqué. Il a plaidé en faveur d’une réforme prudente pour rétablir la fonction régulatrice et de financement de l’économie de la monnaie, en appelant à une transition progressive hors de ce système contraignant.

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Nous disons merci à tous nos partenaires, mais si vous mettez en parallèle cette aide par rapport à ce que nous perdons dans l’exploitation de nos ressources naturelles, nous perdons dix fois plus ou vingt fois plus.

Ousmane Sonko

Le Premier ministre a également abordé la question de la sécurité et de la souveraineté, critiquant la présence continue de bases militaires étrangères au Sénégal qui, selon lui, posent des défis à la souveraineté nationale. “Plus de 60 ans après nos indépendances, il est temps de se demander pourquoi des bases militaires étrangères, comme celles de l’armée française, sont toujours présentes dans nos pays,” a-t-il souligné. Il a cité l’exemple du général de Gaulle, qui avait retiré la France du commandement intégré de l’OTAN pour renforcer la souveraineté nationale.

Ousmane Sonko, en somme, a appelé à une mobilisation maximale des ressources internes du Sénégal, soulignant que le pays subit des pertes bien plus importantes dans ses relations économiques réelles que ce qu’il reçoit en aide au développement.

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