L’enquête a pris en compte plusieurs pays ouest-africains, notamment le Bénin, Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal, le Nigéria et le Cameroun en Afrique Centrale. En effet, plus de 50 millions d’habitants vont se retrouver dans des conditions précaires en ce qui concerne l’alimentation dans la prochaine période de soudure, c’est-à-dire entre juin et août 2024.
Conseiller technique en sécurité alimentaire et moyens de subsistance de l’ONG américaine International Rescue Committee, Sadou Soumana a apporté des explications sur la montée de la crise alimentaire selon la dernière enquête.
« Quand les conflits arrivent, ça détruit les vies, mais aussi, ça détruit les moyens de subsistance et ça occasionne des millions de déplacés. Ce sont principalement les agro-pasteurs qui laissent tout derrière eux. Ils sont appelés d’abord à dépendre de l’aide, y compris alimentaire. En plus, les champs ne sont plus exploités, ce qui affecte directement le niveau de la production agricole. On sait aussi que les troupeaux sont décimés. Donc ça affecte directement les principaux moyens de subsistance des éleveurs. C’est ce qui fait que les conflits jouent un rôle déterminant dans l’insécurité alimentaire », a indiqué le Conseiller technique.
Le changement climatique pointé du doigt.
Par ailleurs, l’autre facteur transparent de la cause de la crise alimentaire en Afrique, c’est le réchauffement climatique qui créé des déficits céréaliers chaque année. Car 80 % des ménages des pays sahéliens dépendent principalement de la nourriture pluviale.
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Sadou Soumana explique que le changement climatique, à travers l’augmentation de certaines fréquences de chocs, tels que les sécheresses, les inondations ou les ennemis des cultures, constitue un des accélérateurs de la dégradation des écosystèmes, y compris les exploitations agricoles.
Donc, à travers ces différents effets du changement climatique, il y a des déficits céréaliers qui sont observés au niveau de la zone chaque année. Le changement climatique, la sécheresse accélèrent aussi la pauvreté des sols, ce qui affecte le niveau de rendements au niveau de la zone.
Les solutions urgentes et durables doivent être apportées pour empêcher la famine en Afrique de l’Ouest et Centrale.