Lors de la conférence ministérielle Russie-Afrique à Sotchi, la militante panafricaniste Nathalie Yamb, a exprimé sa vision critique sur l’héritage colonial en Afrique. Selon elle, les indépendances des années 1960 n’ont été que symboliques, le véritable pouvoir restant aux mains de l’Occident.
Interrogée par Sputnik Afrique, Nathalie Yamb, a abordé l’état des relations entre l’Afrique et l’Occident. « On fait comme si dans les années 60, il y a eu les indépendances, mais il n’y a pas eu d’indépendances », a-t-elle affirmé sans détour. Selon elle, les anciennes puissances coloniales continuent de jouer un rôle de contrôle politique et économique sur le continent, changeant simplement d’apparence sans renoncer à leur influence.
Dans sa déclaration, Nathalie Yamb dénonce ce qu’elle qualifie de « minorité occidentale » qui impose encore aujourd’hui ses volontés aux pays africains. Elle élargit son propos en expliquant que cette domination ne se limite pas à l’Afrique, mais s’étend également à des puissances comme la Russie. « Ils se sont attaqués aux deux entités en même temps », a-t-elle ajouté, soulignant ce qu’elle perçoit comme une tentative occidentale de maintenir un monde unipolaire.
Pour Mme Yamb, l’indépendance réelle de l’Afrique passe par la force et l’unité des nations concernées, mais aussi par le soutien mutuel entre les pays en résistance contre cette « domination unipolaire ».
Dans un contexte mondial de tensions et de rééquilibrage géopolitique, Nathalie Yamb appelle les pays africains à renforcer leurs capacités autonomes et à se libérer de ce qu’elle décrit comme un néocolonialisme persistant.