Mali : levée de la suspension des activités des partis politiques

Paul Danongbe
Lecture : 2 min
Assimi Goïta, Président de la transition au Mali. @Médias locaux

Les formations politiques au Mali sont à nouveau autorisées à reprendre leurs activités dans le pays. Après une mesure de suspension qui a duré pratiquement trois mois, le gouvernement de la transition dirigée par le Colonel Assimi Goïta s’est ravisé. « Le gouvernement décide de lever la mesure de suspension qui frappait les partis politiques et les activités à caractère politique des associations », renseigne un communiqué du conseil des ministres du mercredi 10 juillet 2024.

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Cette mesure prise le 2 avril avait suscité assez de critiqués dans le rang non seulement des partis politiques, mais aussi des organisations de la société civile qui ont dénoncé une restriction des libertés démocratiques. Face à ces nombreuses réactions, le Chef de la transition et Chef de l’Etat avait justifié cette suspension par des accusations de « discussions stériles » et de « subversion » de la part des partis politiques. Il avait d’ailleurs évoqué le risque que ces activités compromettent un « dialogue » national crucial pour l’avenir politique du pays.

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La crainte des partis politiques

À cette époque, les partis politiques exprimaient leur mécontentement concernant le maintien des colonels au pouvoir au-delà de la date butoir de mars 2024, à laquelle les autorités militaires s’étaient engagées à transférer le pouvoir à des civils après des élections.

Et pour démontrer leur mécontentement, les principaux partis et une partie de l’opposition avaient boycotté le « dialogue national ». Ce processus a continué avec la participation des soutiens du régime et a abouti en mai à des recommandations favorisant le prolongement du pouvoir militaire de « deux à cinq ans supplémentaires », ainsi que la possibilité du président Assimi Goïta de se présenter à une future élection présidentielle.

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