Dans une déclaration jeudi, les avocats du président déchu par les troupes du général Tiani ont démenti toute tentative d’évasion, soulignant que « sa femme et son fils sont détenus au secret, sans accès aux avocats ni au monde extérieur.
Jeudi 19 octobre, peu avant minuit, les militaires du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), ont annoncé avoir empêché une tentative d’évasion de l’ancien président Mohamed Bazoum. Selon la junte, le président renversé, sa famille ainsi que deux cuisiniers et gardes du corps auraient tenté de prendre la fuite jeudi vers 3h du matin.
Le porte-parole précise qu’un véhicule devait les conduire en périphérie de Niamey où les attendaient des « hélicoptères appartenant à une puissance étrangère » pour les emmener au Nigeria. Le colonel-major Amadou Abdramane a dénoncé ce qu’il qualifie « d’attitude irresponsable » de la part de Mohamed Bazoum et ajouté que les principaux auteurs du plan et certains de leurs complices avaient été arrêtés.
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Dans le camp d’en face, les accusations de la junte militaire ont été balayées d’un revers de mains. En effet, les avocats du président Bazoum, ont également affirmé que Mohamed Bazoum, « sa femme et son fils sont détenus au secret, sans accès aux avocats ni au monde extérieur ». Vendredi matin, « le médecin s’est vu refuser l’accès alors qu’il apportait de la nourriture à la famille », a-t-il précisé.
Selon l’un de ses avocats, l’entourage de Mohamed Bazoum n’a plus de nouvelles de lui « depuis la nuit de mercredi à jeudi ».