BRICS+ : l’Azerbaïdjan candidate pour devenir le onzième membre

Loan Tamin
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Drapeau de l'Azerbaïdjan

Alors que les BRICS+ continuent de croître, l’Azerbaïdjan a officiellement présenté sa candidature pour rejoindre le groupe.

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Depuis sa création en 2009, l’alliance économique, initialement composée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, s’est étendue pour inclure l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. L’Azerbaïdjan vise à devenir le onzième membre du groupe, marquant une nouvelle étape dans l’expansion de cette plateforme internationale.

L’adhésion aux BRICS+ représente pour l’Azerbaïdjan une opportunité stratégique de renforcer ses relations économiques et diplomatiques, notamment avec la Russie et la Chine, tout en maintenant une certaine indépendance vis-à-vis des blocs traditionnels. Sur le plan géopolitique, le pays souhaite se positionner comme un point névralgique entre l’Est et l’Ouest. Il aspire à jouer un rôle clé dans les échanges commerciaux, notamment en devenant un corridor de transport ferroviaire entre la Chine et l’Europe. Cette ambition est soutenue par son rôle croissant en tant que fournisseur de gaz pour l’Europe, particulièrement depuis le début du conflit en Ukraine.

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Un processus d’adhésion complexe

L’intégration de l’Azerbaïdjan aux BRICS+ n’est pas assurée. Le processus d’adhésion, qui comporte plusieurs étapes, pourrait durer plusieurs mois, voire années. Actuellement, la Russie, qui préside le groupe, a suspendu le processus d’élargissement afin de clarifier les critères d’admission et éviter la dilution des objectifs du groupe. Toutefois, l’Azerbaïdjan bénéficie du soutien crucial de la Russie et de la Chine. La visite récente de Vladimir Poutine à Bakou et les entretiens avec le président Ilham Aliyev ont abouti à un soutien public à la candidature. Pékin a également promis son appui, renforçant les liens entre les deux pays.

Pour l’Azerbaïdjan, l’adhésion aux BRICS+ est aussi une question de légitimité internationale. Le pays se prépare à accueillir et présider la COP29 sur le climat en novembre prochain, et une intégration aux BRICS+ pourrait renforcer sa position sur cette scène internationale. Contrairement à une adhésion à l’Union européenne, souvent associée à des engagements idéologiques ou économiques contraignants, l’intégration aux BRICS+ permettrait à Bakou de renforcer ses relations internationales sans compromettre ses relations avec les partenaires occidentaux.

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La candidature de l’Azerbaïdjan révèle une stratégie diplomatique habile, visant à équilibrer ses relations internationales. En rejoignant les BRICS+, Bakou cherche à solidifier ses liens avec la Russie et la Chine tout en explorant de nouvelles opportunités, notamment avec l’Inde, malgré ses relations tendues avec l’Arménie. L’adhésion aux BRICS+ pourrait offrir à l’Azerbaïdjan une plateforme pour influencer les positions internationales, notamment dans le conflit du Haut-Karabakh.
Alors que d’autres pays comme la Turquie, le Venezuela et l’Algérie montrent également un intérêt pour les BRICS+, l’Azerbaïdjan devra mettre en avant ses atouts – sa position géographique stratégique, son potentiel énergétique et son rôle de connecteur régional – pour se démarquer. La candidature de l’Azerbaïdjan illustre l’attrait croissant des BRICS+ et leur potentiel pour remodeler l’équilibre des pouvoirs mondiaux.

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