Crise sécuritaire au Burkina Faso: Humain Rights Watch révèle un lourd tribut civil

Estelle Vodounnou
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Dans son dernier rapport en date, l’organisme humanitaire Humain Rights Watch, a fait le point des civils tués au cours de ces dernières années. Le rapport publié ce mercredi 18 septembre 2024 détaille les conditions de vie des populations victimes des attaques des groupes armés islamistes au Burkina Faso. 

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Humain Rights Watch s’inquiète pour les civils pris en tenailles entre les groupes islamistes et l’armée régulière. Car, plus de 26 000 personnes ont été tuées pendant le conflit depuis 2016, dont environ 15 500 depuis le coup d’État militaire de septembre 2022, selon le rapport d’Humain Rights Watch. Il souligne que les assaillants tiraient partout de façon aléatoire. Le rapport a constaté également que les groupes armés jihadistes au Burkina Faso ont intensifié ces derniers mois leurs attaques contre les civils,  massacrant des villageois, des personnes déplacées et des fidèles chrétiens.


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Sur les huit premiers mois de l’année seulement, l’organisation Acled a recensé plus de 6 000 morts, dont environ 1 000 civils tués par les « groupes armés islamistes ». Ces chiffres, précise HRW, n’incluent pas les 100 à 400 civils tués lors de l’attaque du 24 août à Barsalogho, dans le centre du pays. « Nous sommes pris entre le marteau et l’enclume, d’un côté les autorités nous poussent à retourner dans les villages où la sécurité n’est pas garantie, de l’autre, les jihadistes nous attaquent lorsque nous retournons dans nos champs et nos maisons », raconte un habitant interrogé par HRW sur les allégations de retours forcés. 

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