Le discours du président vise à faire le point sur les réalisations du gouvernement et à esquisser les perspectives futures. En 2022, Alassane Ouattara avait profité de cette occasion pour annoncer le nom de son vice-président. Cette année, le contenu de son allocution reste confidentiel, mais suscite de vives spéculations.
La question brûlante est de savoir si le chef de l’État annoncera sa candidature pour 2025. Le directoire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) l’a récemment désigné comme son « candidat naturel », incitant ses militants à attendre une réponse de sa part.
LIRE SUR : Madagascar : La Société Civile appelle la police à ne pas prendre parti dans la crise électorale
Dans les rangs de l’opposition, les attentes sont tout autres. Les leaders espèrent des gestes d’apaisement permettant à des figures comme l’ancien président Laurent Gbagbo, l’ancien ministre Charles Blé Goudé, et l’ancien Premier ministre Guillaume Soro, de participer à la présidentielle. Jean-Gervais Tchéïdé, porte-parole adjoint du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), souligne l’importance de créer des conditions favorables pour des élections inclusives et transparentes.
Le politologue Geoffroy-Julien Kouao rappelle que le chef de l’État, ayant l’initiative de la loi, peut demander une révision de la Constitution, ouvrant la voie à diverses hypothèses. Alassane Ouattara, seul maître du contenu de son discours, détient la clé de ces incertitudes.
La Côte d’Ivoire attend avec impatience les paroles de son président, qui définiront les prochains mois de la vie politique nationale.