Reporter Sans Frontières a publié ce mercredi 03 mai, l’édition 2023 du Classement mondial de la liberté de la presse, sur les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires. Le Bénin, comparativement au classement de l’année 2022, a progressé selon les chiffres communiqués même si, la situation des journalistes dans le pays reste décriée.
Le cadre professionnel d’exercice de la fonction de journaliste semble s’améliorer au Bénin. C’est du moins, ce qu’on peut retenir du classement Reporters Sans Frontières (RSF) qui a livré pour le compte de l’année 2023, les résultats de l’évaluation de la liberté de la presse dans 180 pays à travers le monde. En effet, classé 121e en 2022, le Bénin passe à la 112e place dans le rapport RSF de 2023. Ce qui consacre au pays, un bond de 9 places avec un score de 52,44 contre 48,39 obtenu en 2022.
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« L’exercice du métier de journaliste est encore problématique au Bénin. »
L’évaluation de RSF sur la liberté de la presse dans 180 pays à travers le monde pour le compte de l’année 2023 n’évoque pas que des avancées. Partant sur des constats, l’organisation a cependant observé que beaucoup de médias s’abstiennent de critiquer le pouvoir par peur de représailles. « La liberté de ton des journalistes a fortement diminué ces dernières années au Bénin », lit-on par exemple dans le rapport. Reporter Sans Frontières ne note aucune exaction commise sur les journalistes au Bénin . « Zéro journaliste en prison et zéro journaliste tué au Bénin », précise le même rapport.
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Les recommandations de Reporter Sans Frontières
Si le Bénin a grimpé dans ce classement de RSF cette année, l’organisation estime cependant que l’exercice du métier de journaliste est encore problématique au Bénin et pointe un doigt accusateur sur le cadre légal dans lequel le métier de journaliste est exercé dans le pays. Le rapport indique par exemple que le Code de l’information et de la communication qui a dépénalisé les délits de presse « est régulièrement contourné pour s’attaquer aux journalistes. Depuis 2018, le Code du numérique est utilisé pour condamner et détenir arbitrairement ceux qui exercent en ligne ». Et pour y remédier, l’organisation recommande, et aux hommes des médias, et aux acteurs politiques d’œuvrer mutuellement pour une liberté de la presse au Bénin.