Au Bénin, le gouvernement du président Patrice Talon est interpellé pour un fait produit le mardi 7 mai 2024, aux environs de 13 h, dans le quartier Dowa, cinquième arrondissement de Porto-Novo. À travers une série de questions, Abdou Akim Radji, député du parti d’opposition Les Démocrates, cherche à situer les responsabilités.
Relatant les faits, le député opposant fait observer que ce jour-là, des policiers républicains ont effectué une intervention spéciale dans l’enceinte de la collectivité familiale Tognon.
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D’après les témoignages recueillis, un jeune homme nommé Luc a été appréhendé par les policiers, ainsi que plusieurs autres jeunes présents sur les lieux. Tous ont été contraints de se coucher face contre terre après un tir de sommation. Luc, identifié comme membre de la famille Tognon, a ensuite été relevé et sommé de conduire les policiers à sa concession. Alors qu’il marchait devant eux, il aurait été abattu.
Cette situation a suscité de vives réactions et le député démocrate a exprimé son inquiétude quant à la gravité de cet acte, demandant des explications et des mesures de la part du gouvernement pour faire la lumière sur cette affaire et garantir la justice.
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Les questions adressées au gouvernement
- Peine capitale abolie et exécutions extrajudiciaires : Dans notre nouveau contexte juridique où la peine de mort est abolie, comment peut-on admettre cette recrudescence des exécutions extrajudiciaires, justifiées à chaque fois par le fallacieux prétexte de légitime défense ?
- Abattage de Luc : Dans ce cas précis, pourquoi abattre lâchement le jeune Luc, alors qu’il était déjà maîtrisé par les forces de l’ordre et obéissait à leurs injonctions en les conduisant dans l’enceinte de la concession familiale ?
- Silence des autorités : Pourquoi ce silence glacial des autorités judiciaires et policières après un acte aussi crapuleux, d’une extrême gravité, qui a plongé tout un quartier et ses environs dans une torpeur générale ?
- Unité spéciale de la police : Enfin, qu’en est-il réellement des fameuses unités spéciales de la police républicaine, réputées pour leur brutalité abjecte et perçues comme de véritables escadrons de la mort, directement placées sous le commandement du Directeur Général de la Police Républicaine, Soumaila Yaya ?
Le gouvernement est attendu pour apporter des réponses claires et détaillées à ces interrogations, afin de faire la lumière sur cet événement tragique et de répondre aux préoccupations légitimes du Parlement et de la population.