Les formations politiques qui animent la vie publique au Bénin font déjà leurs armes pour les élections générales de 2026. En congrès les 14 et 15 octobre 2023 à Parakou, Les Démocrates a pris de grandes résolutions avec l’arrivée de Boni Yayi, l’ex-Chef d’Etat à la tête du parti. A travers une interview accordée mercredi 18 octobre 2023 à RFI, Eric Houndété, le 1er vice-président a dévoilé les ambitions de cette formation politique d’opposition pour les prochaines consultations dans le pays.
Les Démocrates, à l’instar des formations politiques de la mouvance présidentielle qui pour leur part, œuvrent pour la conservation du pouvoir, travaille à la conquête du pouvoir d’Etat en 2026. En congrès le week-end dernier, responsables, militants et sympathisants du parti ont procédé à une profonde restructuration des instances dirigeantes de la formation politique avec de grandes résolutions.
En effet, Boni Yayi, autrefois président d’honneur du parti a été élu président au détriment d’Eric Houndété qui a été rétrogradé au poste de 1er vice-président. Chabi Yayi, son fils, Guy Mitokpè, l’ancien député et plusieurs autres personnalités du parti ont aussi effectué leur entrée dans un bureau politique national de 89 membres. Contrairement à la rumeur qui évoque un “problème de confiance” sur la personne d’Eric Houndété, ce dernier prend simplement le contre-pieds.
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Nous avons ensemble fondé le parti Les Démocrates en 2020. Et par rapport à nos objectifs, nous avons jugé qu’il était bon de faire un reclassement pour nous nourrir de son (Boni Yayi, ndlr) expérience d’ancien Chef d’Etat, d’homme d’Etat et renforcer notre équipe pour aller à l’assaut du pouvoir.
Eric Houndété
Dans un entretien mercredi à RFI, le 1er vice-président du parti précise qu’il est totalement en phase avec cette nouvelle restructuration malgré son nouveau poste qui lui fait perdre par exemple, le titre de Chef de file de l’opposition au Bénin. “Quand on a des objectifs, on monte une équipe qui permet de les réaliser”, a-t-il relevé au micro du média français. Ces propos dressent bonnement le boulevard sur les ambitions du parti vis-à-vis des élections communales et locales, les législatives et la présidentielle de 2026 pour lesquelles, les partis qui soutiennent le président Patrice Talon se préparent aussi de leur côté.
Une foire de suscitations de candidatures animent d’ailleurs, l’actualité politique avec comme figure principale, Olivier Boko qui est présenté par plusieurs mouvements politiques et même l’ancien ministre des sports Oswald Homéky comme le successeur naturel de Patrice Talon à la Marina. L’année 2026, s’annonce ainsi, très mouvementée.