A l’issue du congrès du parti Les Démocrates, tenu du 14 au 15 octobre 2023 à Parakou, Chabi Yayi, fils de l’ancien président Boni Yayi – devenu président du parti – a effectué son entrée au sein du bureau politique national. Eric Houndété, désormais 1er vice-président de la principale formation politique d’opposition au Bénin parle de “droits particuliers” et fait des clarifications.
Comment doit-on interpréter l’entrée de Chabi Yayi au sein du bureau politique national du parti Les Démocrates? Eric Houndété, contrairement à ce que colporte la rumeur n’y voit rien de mal. “Le fils du président Yayi Boni est un citoyen, il a le droit de militer au parti, il a le droit de donner son énergie et son intelligence au parti, mais cela s’arrête à cela”, a d’abord relevé dans un premier temps dans un entretien ce mercredi sur RFI.
“Le moment venu, on appréciera si cette implication lui donne les mérites d’avoir telle ou telle position, il les aura. Mais le fait d’être fils du Chef de l’Etat au sein de notre parti ne donne aucun droit particulier à quelqu’un”, ajoute le 1er vice-président. A la tête du parti d’opposition depuis sa création, Eric Houndété estime par ailleurs que le retour de Boni Yayi dans l’arène politique répond à un besoin de “nourrir le parti de son expérience d’anciens Chefs d’Etat pour aller à l’assaut du pouvoir”. Il souligne ainsi, qu’il ne fait pas du tout contre mauvaise fortune bon cœur, et ce, pour avoir perdu son poste de président au profit du prédécesseur de Patrice Talon.
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Boni Yayi de retour, l’inflexibilité de Patrice Talon ?
Au micro de RFI, le 1er vice-président du parti a brièvement passé en revue, les actions menées par les 28 députés démocrates depuis leur installation au parlement. En effet, la proposition de la loi portant amnistie, destinée à décrisper l’atmosphère politique au Bénin avec la libération des “détenus politiques” comme Reckya Madougou, Joël Aïvo a notamment été soutenue par Eric Houndété. “Nous allons continuer le combat pour que tous ceux qui sont dans les géoles du pouvoir de Patrice Talon en sortent. Nous n’avons pas le choix, c’est une exigence pour nous”, tance-t-il.
Ils ont leur histoire, mais ici, il s’agit du pays. Les sentiments, les émotions ne doivent pas être au rendez-vous.
Eric Houndété
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S’agissant d’une crainte de “plus d’inflexibilité” du président Patrice Talon en raison du retour de Boni Yayi qui prend ainsi la place du nouveau Chef de file de l’opposition, Eric Houndété souligne que les deux hommes ont leur histoire et que leurs émotions ne devraient pas se mêler au débat politique. Ce qui laisse déduire aisément qu’il attend du camp présidentiel, que les choses se fassent en toute transparence afin que mouvance et opposition puissent se mesurer lors des prochaines élections générales prévues pour 2026.