Sénégal : Cheikhouna Keïta, arrêté pour diffusion de fausses nouvelles sur Diomaye Faye et Sonko

Mohamed Fousso
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Cheikhouna Keïta.

Cheikhouna Keïta, ancien directeur de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants et actuel président du mouvement « Force dolel Askanwi », a été arrêté sur demande du parquet sénégalais.

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Au Sénégal, la répression contre les informations non vérifiées, soutenues par tel ou diffusées par tel autre contre le président Bassirou Diomaye Faye ou le Premier ministre Ousmane Sonko se poursuit. Une autre voix critique du pouvoir, vient en effet, d’être arrêté. Il s’agit notamment de Cheikhouna Keïta qui accusé de diffusion de fausses nouvelles concernant l’exécutif.

Les accusations découlent de propos tenus par ce dernier lors d’une émission télévisée où il a évoqué des rumeurs d’une altercation entre le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko. Fin août, il avait déjà été interrogé par la police à ce sujet. Le 6 septembre, le parquet a demandé son arrestation pour diffusion de fausses nouvelles, une décision jugée problématique pour la démocratie par Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty Sénégal.

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Ce dernier exprime son inquiétude face à cette pratique, soulignant que de nombreuses personnes ont été incarcérées sous l’administration de Macky Sall pour des accusations similaires. « Une fausse nouvelle qui ne trouble pas l’ordre public ne devrait pas justifier de poursuites judiciaires », affirme-t-il.

Seydi Gassama appelle également à une révision législative, comme recommandé par les Assises de la Justice début juin. Il plaide pour la suppression des peines de prison pour les infractions liées à la liberté d’expression. « Il ne s’agit pas de permettre l’insulte ou la diffamation, mais d’appliquer des sanctions plus proportionnées afin de préserver le débat démocratique sans crainte », ajoute-t-il.

En soutien à Cheikhouna Keïta et à Ahmet Suzanne Camara, détenu depuis le 24 juillet pour offense au chef de l’État, Seydi Gassama et Alioune Tine de l’Africajom Center appellent à leur libération immédiate.

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