Accusé d’être un agent de la DGSE, un ressortissant français, Marius Bercea est détenu à Niamey depuis mercredi 13 novembre 2024. Cet épisode accentue les crispations entre les deux pays. Les autorités françaises ont exigé la libération inconditionnelle de ce dernier.
Marius Bercea, un ressortissant français arrêté le 13 novembre 2024 au Niger, se retrouve au cœur d’une nouvelle crise diplomatique entre Paris et Niamey. Présenté par la télévision publique nigérienne comme un agent du renseignement extérieur français (DGSE), il aurait été interpellé alors qu’il effectuait une mission professionnelle avec d’autres collaborateurs.
Face à ces accusations, les autorités françaises ont rapidement réagi. Selon le Figaro, une source diplomatique a indiqué que Paris avait « pris connaissance » de l’arrestation et que le ministère des Affaires étrangères était « pleinement mobilisé » pour obtenir la libération de Marius Bercea. Toutefois, cette même source n’a pas précisé les motifs de sa détention, ni confirmé les allégations de Niamey.
Un contexte diplomatique pernicieux
Cette affaire intervient dans un climat de relations tendues entre la France et le Niger, déjà fragilisées depuis le coup d’État de juillet 2023, qui avait chassé le président Mohamed Bazoum, allié de Paris. Le retrait des troupes françaises et les sanctions économiques imposées par la France avaient exacerbé les tensions.
En effet, l’arrestation de Marius Bercea pourrait compliquer davantage les rares canaux de communication encore ouverts entre les deux pays. Alors que Niamey cherche à redéfinir ses alliances, notamment avec la Russie et d’autres partenaires non occidentaux, cette détention pourrait être perçue comme un levier politique dans le bras de fer avec Paris.
Pour la France, obtenir la libération de son ressortissant est une priorité. Mais le contexte actuel laisse peu de place à un apaisement rapide. Si les autorités nigériennes maintiennent leurs accusations, cette affaire pourrait marquer un nouveau point de rupture dans des relations déjà presque inexistantes. Reste à savoir si Paris parviendra à résoudre cette crise sans envenimer davantage la situation.